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Accueil du site > Articles > Instruments > Communications > La BLU c’est quoi, règlementation

Rubrique : Communications

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La BLU c’est quoi, règlementationVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Juin 2012, (màj Juin 2012) par : F3dd   

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Lire également :

La B.L.U, c’est quoi ?

BLU signifie « Bande Latérale Unique ». En anglais SSB « Single Side Band ». C’est un mode de transmission radio au même titre que la CW (le morse), la A.M (modulation d’amplitude), la FM (modulation de fréquence), etc...
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Un peu de théorie : (Les réfractaires peuvent zapper au § suivant)

  • On peut faire de la BLU sur les VHF ou sur n’importe quelles autres fréquences, mais pour les marins, lorsque l’on parle d’appareil BLU, on parle de récepteurs ou émetteurs fonctionnant en HF (Hautes Fréquences) sur les ondes décamètriques entre 4 et 24 Mhz (Pour la BLU marine)
  • La VHF ayant une portée limitée, (environ une trentaine de milles, selon les conditions), la HF va nous permettre de communiquer sur des très longues distances. En théorie, seules la propagation et la fréquence choisie peuvent limiter les liaisons. Ces communications se feront en mode BLU, qui offre l’avantage d’une meilleure efficacité avec une bande passante plus étroite par rapport aux autres modes de transmission.
  • Il existe deux types de transmission BLU : USB ou LSB (Uper Side Band ou Low Side Band ce qui signifie : Bande Latérale Supérieure ou Bande Latérale Inférieure). En règle générale, selon les conventions internationales, on trafique en LSB pour les fréquences inférieures à 8Mhz, et en USB pour les fréquences supérieures. Les émetteurs-récepteurs (transceivers en anglais) modernes permettent ce choix.
  • Sur les fréquences dites « marines », l’USB est normalement le mode utilisé, y compris sur les fréquences basses de 2 à 8 Mhz. Avec certains matériels (comme ICOM pour le matériel marine), le bon mode de modulation se programme automatiquement en affichant la fréquence. Le choix entre USB et LSB est toujours possible manuellement.

Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_...
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A quoi sert la BLU à bord ?

  • Appels de détresse : En cas de problème grave, La BLU permet d’envoyer un message de détresse sur 2182 kHz, la fréquence de détresse internationale. Pour le skipper en difficulté, ce peut être le seul moyen d’alerter les secours, ou un moyen complémentaire si son téléphone satellite est hors service. (Je ne parle pas de la balise de détresse, qui déclenche un signal d’alarme mais ne permet pas de communiquer).
  • Contacts bateau-bateau, bateau-terre, terre-bateau : Cette capacité de pouvoir dialoguer à intervalles réguliers avec d’autres bateaux et des stations à terre est appréciée en grand voyage. De plus, il existe dans quasiment toutes les zones, des réseaux qui se sont créés au fil du temps, que l’on appelle souvent « radio cocotiers ». Les bateaux se retrouvent à heures fixes sur une fréquence donnée pour échanger des informations ou simplement prendre des nouvelles d’amis. Cela peut apporter un réconfort en cas de problème. Officiellement, ces réseaux sont dits « Pirates », au sens radio du terme bien sûr.
  • Météo : La BLU permet d’obtenir des informations météo sous forme de bulletins ou sous forme de cartes météo.
  • Routage : Certaines associations proposent du routage, le « Réseau du Capitaine » par exemple sur 14.118 Mhz. Vous donnez votre position et votre destination et on vous donne les conditions météorologiques que vous allez rencontrer. (Réservé aux radio-amateurs).
  • Internet et e-mail : En couplant votre transceiver avec un modem Pactor et un ordinateur , vous pourrez envoyer et recevoir des mails, recevoir des fichiers Grib et des cartes météo. L’investissement dans le modem Pactor peut paraître important pour une croisière courte, (tour de l’Atlantique par exemple) mais peut s’avérer rentable pour un voyage prévu pour plusieurs années.
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La réglementation :

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Autorisations administratives :

  • Si vous venez d’acheter un bateau avec du matériel radio HF ou si vous voulez l’équiper, vous devez déclarer l’installation auprès de l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences, ANFR ). Le matériel déclaré est ajouté à votre « Licence de station de navire » par l’ANFR. Un indicatif ainsi qu’un numéro MMSI (Maritime Mobile Service Identity) vous sont délivrés.
  • Les informations concernant le navire et les matériels radioélectriques sont à communiquer en remplissant le formulaire ci-dessous, accompagnée des pièces justificatives requises.
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  • Notons que les radioamateurs, eux, sont gérés par une législation internationale bien encadrée.

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Qualifications :

  • Le CRR (Certificat Restreint de Radiotéléphoniste) est-il suffisant pour trafiquer avec votre BLU ? Je cite l’ANFR : « Non, les CRR maritimes passés après juin 2005 ne donnent pas cette compétence alors que les »anciens« CRR (obtenus avant le 1er octobre 2004) permettent d’utiliser une BLU non ASN, avec des canaux pré-programmés. Pour se servir d’une BLU, il faut détenir un certificat d’opérateur (CSO ou CGO) qui dépend du type de matériel utilisé (ASN ou non) et de la zone de navigation. Veuillez contacter la direction des Affaires maritimes de votre région. »
  • J’ai donc contacté les « Aff Mar » de ma région qui m’ont orienté vers le « Bureau de la formation et de l’emploi maritime » aux 01 44 49 83 16. Un monsieur m’a courtoisement répondu que cette formation était bien dispensée, que des remises à niveau étaient obligatoires tous les cinq ans. Mais ces remises à niveau ne sont dispensées qu’aux professionnels. En théorie, un plaisancier est donc obligé de repasser sa qualification tous les cinq ans.
  • Cela laisse à penser que notre administration ne prend plus en compte la problématique des liaisons HF pour les plaisanciers.
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Matériel :

  • Les émetteurs-récepteurs installés à bord des voiliers doivent être des postes dit « Marine » homologués CE. Les postes « marine », contrairement aux transceivers des radio-amateurs, ne peuvent émettre et recevoir que sur certaines fréquences.
  • Des plaisanciers font « débrider » leur matériel pour éviter cette contrainte. Rappelons que cette pratique, bien que fort répandue, est illégale.
  • Les radios amateurs licenciés HAREC (classe 1), eux, ont le droit de posséder des postes débridés, de les bricoler, de les trafiquer, bref de faire toutes les expérimentations qu’ils souhaitent, mais ils ne peuvent émettre que sur les fréquences qui leur sont attribuées.

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Bertrand DESHAYES, F3dd

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5 Messages de forum

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  • 20 juin 2012 18:14, par yoruk écrire     UP Animateur

    Ah.. Bravo et merci... Bel ouvrage
    On ramait depuis deux ans sur le tutoriel TutopenCPN pour trouver une synthèse sur la BLU... La voilà... On va pouvoir établir des liens vers ce dossier...et peut être extraire avec votre permission quelques morceaux choisis !!!
    Je vous écrirai..
    Michel

    Répondre à ce message

  • 21 juin 2012 04:48, par tilikum écrire     UP

    En complément, un lien utile pour vérification : ITU (International Telecommunication Union

    Vous renseignez le nom de votre bateau, et vous obtenez les renseignements de tout ceux portant le même nom avec l’indicati radio, le MMSI etc.

    Si je renseigne « TILIKUM », j’en trouve 18 de différentes nationalités... dont le mien unique et préféré avec son indicatif HF de quatre lettres. |-)

    A l’inverse, si je renseigne mon indicatif, il n’y a qu’un seul « tilikum »

    Les indicatifs radio maritime en France :

    • Les navires dotés d’une VHF ont un indicatif constitué de deux lettres et de quatre chiffres.
    • Les navires dotés d’une BLU et forcément d’une VHF ont un indicatif constitué de quatre lettres... commençant par « F » comme « France »
    • ... comme les avions ! ;-)

    _/)

    Répondre à ce message

  • 6 octobre 2012 19:53, par fulup écrire     UP

    Après avoir découvert qu’aucune asso locales ne donnait de formation radio-amateur dans mon quartier. J’ai fini par découvrir une solution via http://www.f5axg.org non seulement ils ont des courts en ligne, mais en plus ils organisent une session de formation par semaine sur Internet.

    Répondre à ce message

  • 16 février 2013 17:10, par HANAMI II écrire     UP

    A propos de la formation pour la BLU, lorsque je l’ai installée avant le circuit Atlantique de 2011-2012 je suis allé la faire à Southampton.
    Pas de liste d’attente, formation pratique par petit groupe de 6 personnes maxi.
    Tutoriel sur le Web de très bonne qualité.
    3 jours sur place
    Examen de fin de stage le dernier jour, par un formateur/inspecteur, truffé de cas pratique.

    Faire la même chose en France en si peu de temps relève de la gageure.

    Voici le site : www.yachtcom.co.uk

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