Il faut pouvoir prendre le temps de la visiter pour se rendre compte du décalage entre l’image au bas de la page, et celle, sinistre, du port de Kuzu Limani. c’est ce qui nous est arrivé, contraint et forcés d’attendre une semaine, ici, que passe du mauvais temps...
L’autre image de Gokçeada
Grande île, 30 km de long, 10 de large, c’est un ancien volcan explosé, la caldera s’est comblée de l’érosion des parois, créant une belle pleine fertile au cÅ“ur de l’île. Les sommets culminent à 650 mètres, dans une ambiance maritime, récoltent beaucoup de pluies en hiver, pluies que les habitants de l’île ont eu l’intelligence de stocker dans d’immenses barrages.
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Au résultat : l’île est riche, et autosuffisante, entre sa culture et une mer poissonneuse... Ils n’avaient pas besoin de se tourner vers l’extérieur, le manque d’abris protégeant les côtes des envahisseurs. Colonisée par les grecs, elle est restée grecque de caractère. On parle grec dans l’île, il existe encore des villages grecs, et de nombreuses églises orthodoxes témoignent de la vigueur de cette culture. C’est un des rares exemple que nous connaissions de résistance à l’échange de population de 1923. Et c’est probablement dû à l’action des militaires, kémalistes et laïcs, mais tolérants religieusement (C’est Mustapha Kemal qui a su préserver la paix civile sur Sainte Sophie, en décidant que ce ne serait ni une mosquée, ni une église, mais.... un musée !!!)
Bastion à l’’entrée des Dardanelles l’île a reçue toutes les aides de l’Otan, à l’époque de la guerre froide, permettant en particulier la création d’une grande rade artificielle à Kuzu Limani, au Nord Est de l’île, face au continent. On y trouve de nombreux quais de débarquement, équipés pour de gros navires... Quais déserts aujourd’hui, et utilisé en partie seulement par les ferries vers le continent.
Aujourd’hui, la présence militaire sur l’île se borne à un camp d’entrainement de commandos, situés près du village central, présence très discrète, et limitée aux vestiges de la guerre froide. Le recul de la présence militaire, en démilitarisant l’île, a permis l’amorce d’un développement économique, basé sur une richesse agricole ancienne, l’île s’ouvre en grand au tourisme.
Cet endroit magique est facile à trouver
Gokçeada... la découverte...
D’abord, la découverte du monde Grec et Turque qui se côtoient
Mais, ce qui nous a le plus bluffé, c’est çà , au cap Aydincik
Aucun commentaire, rien que les images :
Voilà ... Gule Gule *** comme disent les turcs
Michel Perruchot, s/y Laorana, Kuzu Limani, le 25 août 2011
*** Gule Gule : « au revoir »... mais dépêchez vous, la piste d’aéroport militaire a été reconvertie, l’aéroport civil est en place, il y a déjà quatre vols par semaine pour Istanbul...