Mer de Marmara, les marchés…
Les marchés, tradition ancestrale en Turquie, prennent un style très particulier quand ils s’établissent sur un port. C’est le cas à Esenkoy, également nommé Katirli, sur la côte Sud Est de la mer de Marmara.
Chaque mardi les quais se vident de leurs pêcheurs, puis, s’animent et se parent d’un phénoménal marché :





Les hommes des marchés
Non, pas des marchands, pas seulement des marchands, mais surtout des négociants, des commerçants, dans la tradition nomade des turcs. Ils tournent sur plusieurs marchés, et reviennent chaque semaine, le même jour, sur le même emplacement… très vite ils deviennent familiers… ils ne peuvent pas être mauvais… pour survivre ils doivent vraiment être très bons…





Les produits... les formes et les couleurs




















Les marchés, les marchands, leurs clientes et ... les mémés turques
Mémés, turques... ce n’est pas péjoratif, c’est rien que du bonheur... D’abords elle tchatchent... et les marchands ont intérêts à être de bons négociateurs
- d’abord elles regardent, jaugent et apprécient les produits... Le marchand passe en second rang... elles le connaissent déjÃ
- Puis elle discutent de la qualité du produit... même sans défaut, elles en trouveront un
- Puis on parle argent
- Puis on discute du poids du kilo. Un kilo normal peut peser jusqu’à 1.300 gr voire plus, si la mémé est en forme...
- Alors, on goûte
- Et seulement après çà ... on achète
- Les mémé turques estiment que nous sommes de foutus barbares à nous présenter sur le marché dans la matinée... Comment voulez vous négocier convenablement à une heure pareille... non, la bonne heure, c’est en fin d’après midi, quand les marchands commencent à désespérer de pouvoir écouler leurs produits. Alors là ... les prix baissent et les grammes augmentent !!!










Michel, Laorana décembre 2013