image
image
image

Votre IP : 44.210.236.0
Dernier ajout : 29 mars
Visiteurs connectés : 46

image Conception
Développé sous SPIP
Informations légales

image
image
Recherche image

Pratiques et Techniques de la Plaisance

image

Accueil du site > Grand Voyage > Organisation du voyage au long cours > Le voyage de Fiooko

Rubrique : Organisation du voyage au long cours

__________________________________________________________________________________________________________________

Le voyage de FiookoVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Juin 2013, (màj Juin 2013) par : FIOOKO    Sergio   

Copyright : Les articles sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent pas être reproduits en partie ou totalité sans leur accord
S'identifier pour s'abonner par mail Inscrit aux forum vous pourriez transmettre cette page à un ami plaisancier

Le voyage de Fiooko

  • A l’issue de leur premier grand voyage, Valérie et Pascal ont construit eux-même une superbe unité en aluminium de 53’. Ils sont repartis en mars 2012 et sont actuellement (juin 2013) en Uruguay. Mais avant d’en arriver là, il s’est passé bien des choses. Il est frappant de constater combien l’enthousiasme peut soulever des montagnes. La construction de leur voilier est décrite sur leur site :
    - 
    http://uab.free.fr/bateaux/pb/pb.htm
    - 

Mais je leur laisse la parole, avec un brin d’envie et de nostalgie :

  • " En Avril 1997 en regardant une émission de grand voyage en voilier à la télévision, Valérie me dit : « Oh cela doit être sympa cette vie là... ». Je ressens comme une décharge électrique, moi, passionné depuis ma tendre enfance par la voile et la découverte, je lui rétorque : « c’est vrai, cela te plairait, on plante tout et on y va ? » « Oui » répond-elle simplement ! Nos quatre enfants, Marlène, Pierre, Aurélie et Séverine, (11,11,14 et 17 ans) sont partants sauf l’ aînée, Séverine, 17 ans, qui doit finir ses études.

    En septembre, achat d’occasion de Fiooko, un Arcadia 140 (Soubrero), ketch acier de 14.50 mètres.
    - 
    En 1998, départ de Nantes pour 3 semaines, 3 mois, 3 ans, 30 ans, nous ne savons pas... Descente vers le Brésil, Argentine, Chili, puis traversée vers la Polynésie. Une idée de moderniser Fiooko ou de changer de voilier germe dans nos esprits. Pendant les heures de CNED des enfants, je m’apprends, pour le plaisir, à dessiner sur ordinateur. Au début sur Naval désign quand il était expérimental puis sur Autocad. Encore pour le plaisir je dessine un bateau et commence à ébaucher un cahier des charges. Lecture intensive de tout ce qui se rapporte à l’architecture navale et l’hydrodynamique, toujours par curiosité.
    - 
    Les Tongas, la Nouvelle Zélande, les Fidji, les Vanuatus, la Nouvelle Caledonie. La décision de changer de bateau est prise. Retour en Nouvelle Zélande pour le sablage de Fiooko en vue d’une mise en vente. Après 9 mois de remise en état, un client New Zélandais est preneur, mais le bateau est tout beau, nous voulons en profiter dans ce bel état, et nous déclinons l’offre.
    - 
    Retour en Nouvelle Calédonie où je continue mes investigations avec deux architectes, mais chacun veut me vendre sa spécialité. Je veux effectivement une quille relevable mais par rotation, avec une crémaillère anti-redescente. L’un me propose un biquille, l’autre une quille sabre. Entre temps la vente de Fiooko tardant, je prends une patente pour me mettre a mon compte en entretien de bateaux. J’interviens assez souvent sur les lests ou dérives mobiles pour des problèmes de vibration, de changement d’axe, d’entretien du puit de dérive, etc... Là, je me pose réellement la question de l’avantage d’un faible de tirant d’eau pendant notre périple. Certes à deux reprises, j’aurais été mieux avec moins de tirant d’eau, mais on a fait avec ! Je me décide donc pour un quillard.

    En Nouvelle Calédonie dans le lagon, l’espace que réserve un catamaran nous fait certes rêver, (pas d’appendices mobiles pour un cata de voyage), mais ce n’est pas pour nous, qui rêvons de montagnes enneigées plongeant dans la mer. Pendant mes temps de loisir je fais une maquette de mes plans de ligne d’eau et je trouve qu’en fait, cela ressemble à une coque pas si farfelue que cela ! Je la montre à un ami ayant dessiné et construit ses bateaux. Il me dit : « si tu la trouves belle, alors fais-la ! »
    - 
    J’apporte quelques corrections et refait une maquette. Le résultat me plaît bien. J’annonce que je vais faire ce que j’ai créé et me voilà parti dans les calculs. Un client se présente pour Fiooko et met 7 mois à se décider, ce qui me laisse le temps de finir de vrais plans . En juillet 2004 Fiooko est vendu. Nous rentrons en France avec seulement Pierre. Aurélie travaille depuis un an chez un Ship et se propose de garder Marlène qui a entamé son année de terminale SI. Pierre reprendra son BEP de chaudronnerie en France.
    - 
    Nous voilà en France, les premières investigations avec les fournisseurs commencent aussitôt. Me revoilà 7 ans en arrière ! Trouver un hangar, chercher un stage de soudure Alu... Je ne suis pas subventionné, il faut que cela dure le moins longtemps possible, les stages de soudure sont assez chers. Je demande à mon « maître » de me lâcher dès qu’il me sent apte. En 5 jours c’est bon ! (C’est la société qui fait les stages de validation soudure pour le personnel de deux gros chantiers bien connus des Sables d’Olonnes).
    - 
  • Le 20 mai 2005, la construction peut commencer. Nous avons reçu les pièces alu que nous avons fait découper en bain et plasma à partir de mes plans de pièces DAO. N’étant pas du métier, je vais doucement, je pèse le pour et le contre de chaque geste afin d’éviter au maximum les erreurs. Je m’aperçois vite que tout problème a une solution et les choses se mettent en place de manière plus ou moins naturelle.
    - 
    Grande première étape, retournement de la coque. En mars 2007, deuxième étape : Le pontage, le sablage, la peinture, la motorisation de la coque coque sont terminés. Caval’ou commence à avoir de la gueule.
    - 
    En septembre 2009, changement de métier : Je ne suis plus chaudronnier mais menuisier, vitrier, mécanicien, hydraulicien, plombier, électricien, accastilleur... Madame se spécialise dans la menuiserie.
    - 
    Enfin, le 27 octobre 2011, Caval’ou est devenu un voilier : 16,20 mètres (53pieds), 4,75 mètres de bau, 2,20 mètres de tirant d’eau. Le 28 octobre, mise à l’eau aux Sables d’olonnes. Nous ne repartons qu’à deux, Marlène et Aurélie sont en Nouvelle Calédonie, toutes deux voileuses, Pierre est responsable d’un yacht de 24 mètres pour un propriétaire.
    - 
    En mars 2012 départ vers la Tunisie, 13 jours (Le Crouesty, Monastir) puis la Grèce, la Sicile, la Sardaigne, la Corse, Toulon... Changement d’hélice... C’est reparti, les Baléares, les Canaries, le Cap Vert, le Brésil.
    - 
    A l’heure ou j’écris ces lignes le 14/06/2013 Nous sommes a Puerto Sauce (Juan Lacaze) en Uruguay en attente du printemps austral pour faire route vers la Nouvelle Calédonie par le Sud".
    - 
    Valérie et Pascal

    - 
    - 

Les vidéos de la construction :

UP


Répondre à cet article
(pour répondre à un message en particulier, voir plus bas dans le fil)

8 Messages de forum

__________________________________________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________________________________________

  • 17 juin 2013 23:23, par Sergio écrire     UP

    Belle famille, belle histoire, beau bateau !!! ;-) BRAVO !

    Une question tout de même me vient à l’esprit, pourquoi 53’, surtout en « construction amateur »... (Je mets entre guillemet, parce que lorsque l’on voit le travail....:-P)

    Je comprends le choix du matériel puisque j’ai compris que vous allez « descendre » vers les hautes latitudes, mais la taille ?...

    Répondre à ce message

  • 18 juin 2013 15:51, par FIOOKO écrire     UP

    En fait ! la longueur n’est pas voulue ! a la base, j’avais commencé a dessiner un 44 pied , longueur que je trouve être un bon compromis entre espace de vie et navigation.
    Dans mon cahier des charges, je voulais aussi cette timonerie ou toute la navigation se passe . Sur un 44 pied ce n’était vraiment pas esthétique et qui dit pas esthétique dit en général mal équilibré. Après 2 questions se posent
    1- le coût financier de construction et le coût financier d’entretien.
    Pour ce qui est du coût de construction, notre seul habitation est le bateau. Le delta coût 44, 53 est en fait important en % mais en tant qu’ investissement réel dans une construction amateur ,cela ne représente pas une somme démentielle( tout étant relatif).
    2- Pour ce qui est du coût d’entretien, hormis l’ antifouling pour les bateau Alu ,fort cher !
    comme je n’ai pas de frais de main d’œuvre, il n’y a que les renouvellements qui coûteront vraiment a terme et là nous essayons de provisionner, dès a présent, les coûts d’usure.

    En ce qui concerne la vie et la facilité de navigation sur un bateau, nous nous sommes également posé des questions

    Un gros bateau est plus difficile a mener qu’un petit en terme d’énergie mais une ambiguïté se pose.
    En effet sans parler de l’énergie qu’il faut mettre en œuvre pour faire avancer le bateau, une fois lancé, le petit bateau sera quand même plus fatiguant dans son comportement, nous en avons fait l’expérience en naviguant parfois de concert avec des amis qui nous disait par VHF de ne pas nous brider parce que nous les attendions, mais que eux, était au bout de ce qu’ils désiraient supporter.
    Par contre le gros bateau demandera ponctuellement plus d’énergie a un instant T mais avec un repos entre les manœuvres plus réparateur que sur un petit. alors ????
    De plus sur du grand voyage nous passons beaucoup de temps au mouillage aux environs de 80% du temps voir plus et comme nous fréquentons que très peu les ports (du point de vu financier et par plaisir du mouillage libre) nous sommes mieux, question espace sur un grand bateau que sur un petit.
    Par rapport a toutes ces questions , les réponses que l’on peut y apporter ainsi que les finances, il faut finir par faire un choix .
    Je ne sais pas si le choix que nous avons fait est le bon ?? mais je crois que c’est comme pour les bateaux « un homme, un projet, un type de bateau »
    Je crois qu’une personne pourrait nous donné la réponse a la question que tu me poses car lui a fait le chemin du gros vers le petit et c’est d’ailleurs lui qui a mis cette technique de mise en forme de coque et je l’en remercie, il s’agit de Jean François André.

    Répondre à ce message

    • 18 juin 2013 21:37, par Pil-Poil écrire     UP     Ce message répond à ...

      Je suis d’accord avec Fiooko à propos de la taille du bateau : sans avoir fait de grandes traversées océanique, j’ai cependant joué avec des bateaux de toutes tailles entre 5.50m-400kg et 22m-32tonnes.

      C’est certain, plus le bateau est grand, plus il est reposant en navigation particulièrement si la mer est dure.

      Les efforts sur les grands voiliers se compensent bien avec le bon matériel : la démonstration est faite par Amel, les Super Maramu sont majoritairement utilisés par des papys et mamys en couple à travers toute la planète.

      Le problème c’est que ça coûte cher de combiner grande taille et faible effort physique. Je n’aime pas trop en dessous de 12m pour ces raisons de confort de navigation et aussi d’habitat.

      Répondre à ce message

  • 20 juin 2013 09:34, par Pil-Poil écrire     UP

    En regardant la galerie d’images de la construction de Fiooko, je me suis dit qu’on aimerait bien en savoir un peu plus sur la construction elle même qui n’est pas banale en amateur ! :-)

    Répondre à ce message

  • Fiooko, et la règlementation de sa réimportation en France

    Pascal, se pose ce problème… Si quelqu’un a des solutions, ou de l’expérience… merci de lui signaler.
    Voir ce lien : http://www.stw.fr/forumstw/quest_an...

    Cordialement
    Michel

    Répondre à ce message

Répondre à cet article

UP

Copyright et informations légales