Sicile / Côte sud / Licata/ marina di cala del sole
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- “ Kit de téléchargement des cartes et traces locales ” (zip), Format KAP pour les cartes et GPX pour le WP et la trace. Sous la seule responsabilité de l’utilisateur, ce ne sont pas des outils de navigation, ils ne doivent servir qu’à titre pédagogique
Licata
(maj jan 2016)Licata, grand port, s’oriente vers la plaisance. Un Giga projet touristique de 1500 postes. 265 places sont actuellement disponibles dans la marina di Cala del Sole.
Le port est réparti en 3 zones.
Marina di cala del sole (maj jan 2016)
Zone technique : aucune
- On peut faire intervenir des professionnels pour des travaux sur le bateau à l’eau.
- Carburant : rien
- En principe on peut faire appel à un mini camion citerne, mais... si cela fonctionne sur le quai d’honneur, avec les risques habituels de ce genre de ravitaillement, ça ne le fera pas sur les pontons, trop éloignés du quai. Là il est préférable de faire un appro carburant avec des bidons, depuis la station service en ville à 1 km
- Plusieurs chantiers se trouvent sur le port commercial. Il faut surveiller très soigneusement la mise sur ber. Trois bateaux sont tombés début oct 2015 ; avec un coup de vent à plus de 50 nœuds
- Shipchandler, dans la marina, très bien équipé, efficace et très aimable
Les handicaps actuels de la marina
Inachevée, donc incomplète elle souffre de quelques handicaps gênants
- Le premier et le plus embêtant à trait à la sécurité. Sur 800 m de quai d’une hauteur de 1,5 m seuls 5 points de remontée, dont un seul avec échelle, si on tombe à l’eau. Seul, la nuit, si vous tombez à l’eau en hiver... peu de chance de survie
- Deux postes de douches WC seulement, un par quai, souvent très éloignés.
- Enfin... aucun contrôle journalier des responsables techniques sur les pontons. Ils viennent quand ça casse... (pour mémoire, à Finike, le directeur de la marina, passait tous les matin entre 9H et 10H, pour visiter tous les bateaux, sur tous les pontons)
- Mais surtout une facturation ahurissante des coûts de l’électricité 0.3 euro le KW (8 fois plus que le plus mauvais des forfaits à votre domicile, en France). Le calcul est simple, décembre à mars, si vous chauffez avec un modeste appareil de 1.000 w, 12 h par jours, vous aurez dépensé 500 euros... Si bêtement vous cuisinez à l’électricité vous vous en sortirez pour 1.000 euro au total et pour 6 mois Ce qui remet sérieusement en compte les rabais consentis sur les forfaits d’hivernage
Les avantages
- Un prix attractif, si vous ne vivez pas à bord
- Une gentillesse hors norme du personnel
- La possibilité d’assistance dans votre langue, même si vous avez à vous déplacer, on vous accompagnera
- le calme de la marina
- La proximité de magasins très bien achalandés
- La qualité d’excellents produits locaux (détaillés dans la rubrique culture, si, si...)
Réparation, entretien et services
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- Le centre ville est tout proche
- Du côté du port commercial
- Un autre ship
- Un marchand de tabac
- de nombreux bars et restaurants, mais les horaires d’ouverture sont très particuliers
- plusieurs chantiers, pouvant mettre au sec
- Un droguerie, Ã gauche tout de suite dans la petite rue qui monte, face au port
- En face et un peu plus loin une pharmacie
- Dans le centre ville lui même
- D’autres pharmacies
- Une boutique Vodafone, très performante
- Nombreux bars, restaurants et commerces divers
- En descendant du centre ville vers le pont de la rivière
- Nombreux poissonniers ambulants (en fait ce sont les pêcheurs qui offrent leurs produits)
- Des banques
- Tout en bas, avant le pont, sur la gauche, à quelques ruelles, la gare routière
- En revenant vers la marina : des stations services, des commerces de proximité et un petit centre de vente de fruits et légumes
- Du côté du port commercial
- Loin vers l’Est à 3 km
- Le marché, peu achalandé en produits frais, et beaucoup de pacotilles
- Liedl : normal Liedl, où on en a pour son argent, c’est à dire finalement assez peu...
- Loin vers le nord à 3 km aussi
- Le centre commercial San Giorgio, offrant un super marché de qualité très moyenne
- Des magasins en galeire marchande, dont un brico « truc » ou son équivalent, bien équipé en outillage et en consommables.
- Centro Commerciale San Giorgio
Via Campobello, 159, 92027 Licata AG, Italie
Centre commercial San Giorgio
+39 0922 893956
- Centro Commerciale San Giorgio
Clearance
- Rien ici
Général
- Contact Mr Geraci
- Téléphone : +39 0922 18.37.137
- Email : sg@marinadicaladelsole.it
- Lien : marina di cala del sole
- info@marinadicaladelsole.it
- Pagine Azzurre Marina di Cala del Sole Licata
- Pagine Azzurre Porto di Licata
Ambiance
Difficile de parler de l’ambiance de la marina, sans se référer à son histoire récente (voire plus bas dans histoire et culture). En résumé, le port construit au XIXe siècle, a connu une grande activité, basée sur l’exportation des produits agricoles et du minerai de souffre de la région. L’arrivée d’une ligne de chemin de fer a entamé ses volumes liés à l’agriculture, la fermeture des mines de souffre a complètement ruiné son économie. Au début du XXIe siècle, les décideurs locaux ont cru pouvoir retrouver de la prospérité par le boom touristique, lié en particulier, à la proximité des trésors archéologiques d’Agrigente, tout proche et des magnifiques plages de sable de sa côte.
- En 2007 le projet d’aéroport est lancé. 5 millions d’euros seront consacrés aux études...
- En 2009 connexe, le projet immobilier démarre à Licata
- En 2011 lancement du dossier annexe au projet immobilier : la marina est prévue pour 1.500 places. Intense communication marketing. A titre d’exemple ; le photo montage de la copie d’écran à droite du bandeau et ce lien Luxury Yacht Charter & Superyacht
- En 2013 abandon du projet d’aéroport
- En 2015 seuls quelques poste de la marina sont en place.
- En 2016 rien n’est achevé, ni le projet immobilier, ni la marina. Seul fonctionne (très biens) le petit centre commercial. Mais... la communication très marketing du gestionnaire du groupe biaise la réalité, et l’atterrissage venant de la mer peut être décevant :
Ce que nous montre la communication à destination des terriens
Crédit photo : www.marinadicaladelsole.it/
Ce que découvrent les marins
L’ambiance en ville
Là , on va découvrir un autre monde, opposé et différent de l’ambiance un peu snob et surfaite de la marina. Rod Heikell, un peu méchamment écrit : “The city seems to specialise in bad baroque”. On a plutôt l’impression que la ville épargnée (relativement) par les séismes dévastateurs, n’a pas eu à se reconstruire. On baigne dans une ambiance bon enfant, appuyée sur une économie agricole prospère. Pas de bistrots clinquant et tape à l’œil, pas de fast food... On est en province, avec ses inconvénients et ses avantages. Parmi ces derniers : une phénoménale gentillesse spontanée...
Histoire et culture
Histoire
Licata compte 40.000 habitants et ses origines remontent à la préhistoire. Le nom de Licata apparaît, presque dans sa forme actuelle, à l’époque normande, aux XIe et XIIe siècles.
Parmi les événements historiques marquant qui ont eu lieu sur le territoire de Licata, on relève :
- 310 avant JC, la bataille de sull’Imera (actuelle rivière Salso qui se jette en mer à Licata) qui a vu les Carthaginois battre Agathocles de Syracuse. A l’époque, Agrigente, cité grecque était soumise à Carthage.
- Le 10 juillet 1943, le débarquement des troupes alliées, se fera pour partie sur les rives de Licata.
Histoire du port
Le port est utilisé depuis l’Antiquité. Simple abri sous la forteresse, il se développera sous l’influence de la demande exportatrice de la production agricole locale. Au XIXe siècle, son importance a considérablement augmenté, à la suite des guerres napoléoniennes, pour répondre à la demande exponentielle de souffre de la France et de la Grande-Bretagne. à la fin de 1857, le gouvernement, avait préparé un projet pour la construction d’un port plus efficace
le programme se réalisera entre 1888 et 1915, complété par le raccordement ferroviaire, avec les zones de mine de souffre. A cette époque la Sicile était le premier producteur mondial de souffre.
La concurrence du transport ferroviaire, pour les exportation agricoles, et le déclin de la production de souffre auront raison de l’activité économique du port. A la fin du XXe siècle, seuls quelques chalutiers, et la petite pêche locale l’utiliseront.
L’illusion de l’aéroport
Lancé par l’expansionnisme d’Agrigente, et les visées de promoteurs immobiliers de Licata, le fantasme de l’aéroport aura des conséquences négatives sur le port.
Rêvé depuis 40 ans, mais lancé en 2007, le projet, coûtera 30 millions en études préliminaires. Initié par le potentiel touristique et archéologique d’Agrigente, il a été décidé d’implanter le site aéroportuaire sur Licata, moins exposé aux contraintes environnementales culturelles. Sur cet espoir, des entrepreneurs locaux se sont lancés, dont le projet immobilier sur la partie Est du port, s’étant sur 40 Ha dont 10 constructibles. Projet pharaonique, portant sur une zone commerciale et une marina intégrées dans un programme immobilier les pieds dans l’eau. En complément, et pour répondre aux besoins à venir, une unité de stockage de ciment implantera deux silos sur le môle central, silos défigurant largement et définitivement le site.
On a parlé d’un golf, on a construit sur le môle central une centrale de ciment fort visible... Le dossier, mal monté échouera en 2013, après que le conseil municipal de Licata ait repoussé le projet. On avait oublié que Licata est une riche région de production agricole, et que les propriétaires terriens locaux, n’avait pas besoin d’un aéroport, ni d’un golf... projets insensés pour eux, puis qu’ils leur bouffait leurs terrains. Or, ce sont eux qui votent, et ce sont eux, qui ont pris la municipalité, aux élections de 2013. Deux mois plus tard, le projet sera repoussé à la quasi unanimité.
Au résultat, rien n’est fini, sur le port. la marina est isolé du port, sans vie, dans un environnement immobilier inachevé et débilitant, nargué par deux silos de ciment polluants et inactifs.
Culture (culturelle, celle de l’esprit...)
On retrouve des traces très anciennes d’architecture rupestre, tout à côté de Licata.
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- La Grangela
La Grangela, un aqueduc pré-hellénique à une centaine de mètres de l’hôtel de ville. - L’avant-poste militaire de Phalaris
Le phrourion de Phalaris, tyran d’Agrigente, avec ses murs imposants forteresse mégalithique est situé sur le mont Sole, le plus haut sommet (m. 171 d’altitude) de la montagne de Licata. Il a été construit par le tyran dans la première moitié du VIe siècle av. JC, avec pour objectif de prendre le contrôle du territoire de Licata et à freiner l’expansion de Gela. - Castel Sant’Angelo
C’est lui que l’on voit, dominant le sommet de Licata. Construit en 1615 sur la montagne éponyme pour défendre la ville, en 1856, il sera utilisé comme un télégraphe, et 1900 les autorités civiles et militaires qui y implantent un sémaphore.
Bombardé, lors du débarquement anglo-américain en Sicile, Il a été rénové pour abriter un antiquarium. Des fouilles récentes sur le mont Sant’Angelo ont déterré les restes de deux villas d’origine grecque ou romaines. Sous les décombres, on a trouvé un trésor en pièces d’or et des colliers richement sculpté, d’une grande valeur artistique.
Les collections archéologiques sont répartis dans 6 salles selon des critères chronologiques et topographiques. Des panneaux d’information et des affiches permettent de visiter sans guide.
- Baroque à Licata Comme l’observe Rod Heikell, en matière de baroque on trouve de tout à Licata.
- En levant le nez, on peut trouver entre deux bâtiments sans charme, une façade sans style, dans un cadre invalidant. C’est le cas pour la « chiesa del carmine », la photo du milieu ci dessous
- Mais... en fouinant on peut aussi trouver des merveilles comme celles du cloître « Chiostro San Francesco » qui abrite maintenant le musée archeologique « della Badia ». (les deux photos extérieures)
- En aucun cas La production baroque n’atteint la perfection et l’exubérance des grandes cités du Val de Noto
- voir ce lien : Prolocolicata églises et couvents
- et celui ci : Prolocolicata Chiostro San Francesco
Culture (l’autre... celle qui nourrit aussi...)
On mange bien à Licata et les produits sont de qualité... Caractéristique, ce gros bourgs perdu du fin fond de la Sicile, possède deux restaurants sélectionné par le guide Michelin
- La Madia, 2 étoiles
- Corso Filippo Re Capriata 22, 92027 LICATA
- Téléphone +390922771443
- Email info@ristorantelamadia.it
- Site web http: ristorantelamadia.it
- L’Oste e il Sacrestano, 1 couvert
- via Sant’Andrea 19, 92027 Licata
- Téléphone +390922774736
- Email osteriabonsignore@yahoo.it
- Site web http: losteeilsacrestano.it
- Recommandé par plusieurs plaisanciers, à des prix accessibles
- Il Faro, hôtel restaurant, juste à côté de la marina
- Via Dogana, 6, 92027 Licata AG
- Téléphone :0922 773846
- Il Faro, hôtel restaurant, juste à côté de la marina
Mais aussi, on trouve de très bon vins, entre autres
- Pour les rouges, cépage Syrah, Nero d’Avola...
- Pour les blancs
On trouve aussi des spécialités culinaires et des plats typiques
- « l’mastazzoli » et « l’minnilati », les douceurs de la région.
- Les « mastazzoli » sont faites avec du moût cuit (u Vinu de Cottu), du jus de caroube, des zests d’orange, du poivre, le sucre, de la cannelle et de la farine.
- Les « minnilati » sont, eux, préparé avec des amandes douce, farine, sucre et le zeste de citron râpé et diverses épices.
- Dans la tradition maritime locale : les « polpette di Licata » (croquettes) . Ce sont des sardines préparés avec du pain émietté et du jus de citron, puis dorées dans de l’huile chaude.
- Licata est le bon endroit pour laisser son bateau et visiter à une cinquantaine de km, les mosaïques de la Villa romaine du Casale, Piazza Armerina
La villa romaine du Casale, Piazza Armerina
Crédit photo : copertina