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Accueil du site > Articles > En navigation > Radeaux de survie > Le grab-bag

Rubrique : Radeaux de survie

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Le grab-bagVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Janvier 2012, (màj Septembre 2019) par : Négofol   

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Mots-clés secondaires: sécurité

La nouvelle division 240 pose pour base que, pour la navigation au-delà de 6 milles d’un abri, le type de radeau et son équipement sont définis par le chef de bord en fonction de la navigation envisagée.

La norme ISO 9650 définit des radeaux Type I (hauturier) et Type II (côtier). Les radeaux hauturiers type I sont déclinés en version « - de 24 h » et « + de 24 h », suivant la durée probable du séjour des occupants avant récupération, se distinguant par leur armement.

Grab bag Zodiac La norme ISO donne une liste du complément d’armement pour le « + de 24 h », à placer dans un sac séparé appelé « grab-bag », à savoir :
  • Une trousse de premier secours comprenant deux tubes de crème solaire
  • 3 feux à main rouges
  • 2 fusées parachutes
  • Une lampe avec piles
  • 2 « Dispositifs de protection thermique »
  • Eau potable 1 litre/personne
  • Nourriture 10 000 kJ/personne

Il est donc tout à fait licite d’équiper son bateau hauturier d’un radeau « -de 24 h » et de prévoir un sac grab-bag spécifique, défini et maintenu sous la responsabilité du chef de bord, ce qui permet d’adapter son contenu aux besoins perçus et assure souplesse et économie. Il est clair que les besoins vont être différents pour une navigation en Méditerranée l’été et une traversée Ile de Pâques- Nouvelle Zélande (au hasard).

Que mettre dans un grab-bag ?

En nous inspirant de la norme, il faut prévoir :

  • Une trousse de premier secours
  • De la crème solaire écran total
  • De l’eau : plutôt que les sachets habituels, très chers et non refermables, on pourra prévoir des petites bouteilles ou boîtes d’eau, ou plutôt des jerricans de 2 ou 5 litres alimentaires : l’eau additionnée d’un peu de Micropur se conserve toute une saison et peut-être remplacée pour un coût négligeable. Un avantage des jerricans est de permettre de stocker l’eau de pluie éventuellement recueillie. Eviter les boissons caféinées ou énergisantes qui sont diurétiques.
  • De la nourriture : sous forme de barres chocolatées, ou type ovomaltine, barres de céréales… Ceci permet de recycler le stock dans les réserves pour petites faims du bord avant la date limite d’utilisation et donc le coût de renouvellement est négligeable.
TPA
  • Des moyens de protection contre le froid : des couvertures de survie sont un minimum, mais la norme réclame des dispositifs plus performants et guère plus coûteux, à savoir les TPA (Thermal Protection Aid) tels que définis par les normes SOLAS, sortes de couvertures de survie améliorées, en forme de combinaison ou de sac de couchage, à porter sur les vêtements et gilet de sauvetage, qu’on trouve notamment chez les ships anglais sur Internet pour une quinzaine d’euros. Conditionnées sous vide, ces combinaisons sont peu encombrantes (format livre de poche). Une par personne semble plus raisonnable, on ne va pas les tirer à la courte-paille !
  • Un Barton « Clamseal » pour obturer des fuites plus grosses que ne permettent les pinoches fournies en général (10 à 15 € chez les ships anglais).
  • Il est à noter que la norme permet de remplacer la réserve d’eau par un dessalinisateur manuel type Katadyn Survivor, solution généralisée chez les militaires. Il convient cependant de savoir que le petit modèle (06, environ 600 $/800 €) est vraiment fatiguant à utiliser et que le grand modèle (035), beaucoup plus agréable, est plus cher que le radeau (2 000 €)… A vous de décider sur ce point.

    Ensuite, on peut prévoir d’autres équipements en fonction des besoins prévus : je pense en particulier à :

    • Une petite VHF portable à piles d’entrée de gamme (3 W HF suffisent largement)
    • Un petit GPS
    • Les housses étanches correspondantes, s’ils ne sont pas étanches à l’immersion, et des piles de rechange. Les enfermer dans une boîte alu ou inox (voir matériel médical) permet même d’espérer protéger ces appareils en cas de foudroiement du bateau.
    • Une lampe frontale
    • Une boussole, même bon marché, très utile pour donner un gisement à un navire ou aéronef aperçu avec qui on est en contact radio,
    • Une paire de jumelles petit modèle.
    • Un outil multiple genre « Leatherman »
    • Un feu à éclat
    • Une gourde graduée genre Nalgene avec paille incorporée, pratique pour s’hydrater de façon contrôlée.
    • Un nécessaire de pêche si vous prévoyez un séjour à bord de longue durée…

    Si le bateau en est équipé, on pensera à emporter la balise de sécurité et le téléphone satellite.

    Ne pas oublier les médicaments indispensables pour les équipiers (ex : insuline pour les diabétiques) dans le grab-bag ou un autre conditionnement commode.

    Certains récits de naufragés, notamment en zone exotique, indiquent l’intérêt d’emporter les papiers du navire, les passeports, cartes de crédit et de l’argent pour la phase « administrative » suivant le sauvetage. Il convient donc de les conditionner dans une pochette étanche en début de traversée.

    La liste peut être complétée à l’infini et en discuter avec l’équipage est un bon moyen de les sensibiliser et les impliquer : j’ai recueilli ainsi par exemple l’idée pas du tout stupide de prévoir un paquet de serviettes hygiéniques si l’équipage comprend des personnes du sexe et de la tranche d’âge concernés…

    Le conditionnement :

    Après avoir défini le contenu, il conviendra de choisir un sac adapté au volume de stockage prévu (accessible et à proximité de la descente) et au contenu. On peut prendre un sac semi-étanche (dans ce cas prévoir des sous-conditionnements étanches à l’intérieur tels que sacs plastique soudés ou boîtes hermétiques) ou un sac ou bidon étanche.
    S’assurer que le sac plein flotte, éventuellement en ne remplissant pas complètement les bidons d’eau ou en rajoutant des blocs de mousse à cellules fermées.
    Dans tous les cas prévoir une solide longe d’assurance de 3 à 5 m avec un mousqueton à verrouillage pour l’amarrer au bateau ou au radeau. Une bonne idée, pratiquée sur les radeaux militaires, est de relier en plus tous les sous-ensembles du contenu avec une ligne de 3 mm pour en faire une chaîne afin de ne rien perdre si le sac s’ouvre ou le radeau se fait rouler par une vague.

    Bien sûr, penser à en vérifier le contenu régulièrement ou, mieux, tenir un registre des dates de péremption et remplacement des composants.

    Autres idées et commentaires bienvenus…

    UP


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    12 Messages de forum

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    • 10 janvier 2012 22:13, par michelr écrire     UP

      Pour le grab bag j’ai adopté un bidon étanche du type de ceux utilisés par les kayakistes. Son volume doit assurer la flottaison. Je n’ai heureusement jamais eu à m’en servir.

      Naviguant en côtier je n’ai pas de téléphone satellitaire mais je conserve dedans un vieux téléphone portable dont je maintiens les batteries chargées. Il n’a pas de puce mais en théorie le numéro d’urgence reste utilisable ce n’est malheureusement pas celui du Cross.

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      • 11 janvier 2012 00:43, par yvesD écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        Penser à en coller un peu partout sur le grab-bag (cylindre kayak ou autre) et tous les objets mobiles.
        C’est pas trop bon marché et ça ruine toutes les photos prises au flash mais ça se voit vraiement, même avec une wonder 4,5V
        Idem pour le jerrycan des afficionados du jerrycan rempli au 4/5ème d’eau douce
        Yves.

        PS :la bande SOLAS sur l’annexe, redoutable d visibilité, et sur le flotteur de l’orin, le même découpé en forme de « jolly jack », effet assuré. En résumé : partout ;-)

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    • 22 janvier 2015 11:14, par Thira écrire     UP  image

      Bonjour,
      Pour notre prochain tour de l’Atlantique, je me suis constitué un document pour la préparation et la gestion des grab bags. Voir fichier joint (PS : modifier l’unité d’énergie des rations alimentaires : kJ et non kcal !)
      Jacques

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    • 20 décembre 2020 10:05, par BuenaOnda écrire     UP  image

      Pour ce qui est de du dessalinisateur portable, en remplacement des réserves d’eau, une initiative à suivre, c’est le lancement du Quenchsea :
      https://www.bateaux.com/article/341...

      J’en ai commandé un (53€), je ferai un retour ici quand je l’aurai reçu et testé ;-)

      JM

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      • 20 décembre 2020 20:11, par yvesD écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        Exact, les bouteilles d’eau se crèvent (mais on a tous à ord un jerrycan de 20l partiellement rempli et avec du reflechissant sur toutes ses surfaces), et les déssal manœuvrables à la main réclament un certain entretient et périodique, l’un n’exclue pas l’autre. Le déssal portatif est mieux à sa place dans un grab bag (on peut l’entretenir périodiquement) que dans un container de survie.
        Pour info notre marine (la royale) en met dans ses équipements de survie depuis belle lurette.

        La presse à poisson chère à Bombard n’est plus de mise, et la balise Argos est là pour commander le taxi (je blague)

        Je suis très surpris du prix annoncé (53€), moi j’en était resté à moins de 10 000 FRF (1500 €)

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    • 21 décembre 2020 17:47, par PeeF écrire     UP  image

      Un article un peu daté (2002) , mais toujours d’actualité, concernant les combinaisons de survie dans https://tc.canada.ca/fr/transport-m...
      C’est tout bête mais une fermeture éclair qui se coince (dorsale par exemple) ou des gants soudés aux manche qui vous font perdre l’usage fin de vos doigts (fusées, touches VHF...) et tout peut basculer.

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      • 21 décembre 2020 21:22, par yvesD écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        Bonne pioche, excellente pioche.

        On avait eu un cas comparable avec l’accident d’un yacht anglais (orion ?) en relation avec des réflecteurs radar, excellent article du « BEA britanique » plein d’horreurs comparables

        Faudrait-il mieux mettre en valeur cette contribution canadienne (mieux == mieux que la simple URL qui cache tout, un article autour des dangers du froid à la mer ?)

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