L’abandon du voilier, (abordage, incendie, grand mauvais temps), puis l’organisation de la survie de l’équipage, sont des éventualités qu’un chef de bord ne peut ignorer. En croisière hauturière l’affaire peut très vite tourner au drame si l’équipage n’est pas préparé.
La publication de ce dossier n’a d’autre objectif que de servir de base à une réflexion sur ce sujet. Comme toujours en croisière, il n’y a pas UNE vérité, chaque chef de bord prend ses dispositions selon son expérience, ses moyens, ses navigations, la composition de l’équipage, son matériel, etc...
Il n’est pas rare d’entendre, lors de discussions à bâtons rompus dans les cockpits : « Moi je suis paré, si je dois quitter le bateau, j’ai une balise et un téléphone satellite ». C’est oublier que ces matériels peuvent ne pas fonctionner, ou être perdus suite à un abandon du bord en catastrophe.
C’est oublier également que dans certaines zones, les secours pourront mettre longtemps à arriver, ou tout simplement ne pas être diligentés du tout par manque de moyen, même si la balise de détresse a fonctionné.
Jean-Baptiste et sa famille, du voilier Banik, lors de leur premier tour du monde, ont vécu l’abandon de leur bateau suite à une fortune de mer. JB en a tiré les conclusions. Pour lui, les survies vendues dans le commerce (et que la réglementation nous impose), ne sont pas bien adaptées à la survie en mer.
Il nous propose son concept de survie dynamique dans un dossier présenté comme suit :
- Une réflexion sur le matériel existant et le concept de survie dynamique.
- Une description du matériel nécessaire pour envisager une survie dynamique.
- Des conseils généraux pour survivre à bord d’un radeau de survie.
- Comment naviguer et prévoir la météo sans instrument.
Voir sur ce lien : http://www.banik.org/pratique/Survi...
- L’abandon de son bateau dans des conditions qui sont toujours difficiles est une expérience traumatisante.
- Il est certain que cela se passera « moins mal » si tout a bien été pensé et préparé avant le départ.
A lire aussi :
- Les radeaux de survie : http://www.plaisance-pratique.com/l...
- Quel type de radeau choisir : http://www.plaisance-pratique.com/q...
- La mise à l’eau du radeau : http://www.plaisance-pratique.com/l...
- Le système de gonflage des radeaux : http://www.plaisance-pratique.com/l...
- Le grab bag : http://www.plaisance-pratique.com/l...
- L’assistance médicale en haute mer : http://www.plaisance-pratique.com/l...
Nous étions au mouillage dans le lagon de Tahiti. En revenant de faire les courses avec notre annexe, nous trouvâmes un mot dans le cockpit : « Bonjour, j’ai pas mal de matériel à emmener à Raiatea. La compagnie aérienne ne veut pas me prendre. Des amis m’ont dit que vous allez vers les Îles Sous le Vent, pourriez-vous me prendre ? Jean-Baptiste de Banik » ça alors, J-B de Banik, nous avions mainte fois parcouru son excellent site lors de la préparation de notre voyage.
Deux jours plus tard, dans des conditions toniques, c’est avec ce garçon extrêmement attachant et ses 250 kg de matériel, que nous mettions le cap sur Raiatea distant de 130 miles. Ce fut la seule navigation de l’Oie Sauvage avec un équipier.
Sergio