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Accueil du site > Livres > Des origines de la voile latine

Rubrique : Livres

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Des origines de la voile latineVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Novembre 2017, (màj Novembre 2017) par : Collectif Salacia   

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Mots-clés secondaires: Voiles_carènes_et_gréements , Traditions_cultures

The Lateen Sail in World History

I. C. CAMPBELL

University of Canterbury

https://www.researchgate.net/profil...

IC Campbell, néo-zélandais et professeur à l’université de Canterbury, à Christchurch, NZ, est probablement passionné de voile et de navigation. Il s’est interrogé sur l’origine des voiles dites « latines », établissant un comparatif avec les voiles traditionnelles des océans Indien et Pacifique,
Au moment de la grande expension maritime européenne du seizième siècle, la voile dite « latine » était déjà utilisée dans trois régions du monde, déterminant trois interrogations d’importances pour un marin néo zéandais :

  1. D’abord, les architectes européens n’avaient pas démontré une très grande inventivité
  2. Ensuite, le gréement latin est généralement considéré comme une voile donnant beaucoup de puissance, permettant une plus grande capacité de manœuvre. . Triangulaires, les voiles « latines » sont fondamentalement différentes de voiles « carrées » en principes fonctionnelles. Une voile carrée travail au portant ; la voile latine est suspendue obliquement présentant une surface courbe au vent et tire sa force motrice du différentiel de pression entre les côtés convexe et concave de la voile. Le réglage de son incidence permettra de mieux remonter au vent.
  3. Enfin, Il fut aussi l’ancêtre des schooners et des clippers du dix-neuvième siècle, précurseurs des gréements modernes de nos actuels voiliers de course et de plaisance

Ces trois hypothèses amènent l’auteur à s’interroger, sur l’origine de ce type de gréement tordant le cou à la croyance douteuse que cette voile était l’une des grandes contributions de La civilisation arabe à l’histoire de l’architecture maritime modiale. Pour lui, trois origines possibles : l’Asie, le Golfe persique, la Méditerranée.

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Barque du golfe de Suez
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Felouque sur le Nil
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Pirogue calédonienne
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Pirogue dégréée

crédit photo, et recherches sur le thème : R Curbet sy Lysigée

On peut éliminer la Méditerranée car elle n’apparaît pas dans les dessins, gravures, peintures avant le moyen age. Le golfe persique, étaient sous l’influence perse et arabe, hors ce ne sont pas des marins. Par contre marchands, commerçants, ils ont pu servir de vecteurs pour le transfert de technologie entre l’Asie et le monde méditerranen... Asie et Polynésie, où ce type de voile est toujours très largement utilisée

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9 Messages de forum

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  • 14 novembre 2017 10:55, par yoruk écrire     UP Animateur

    Sur une information de pacolarame :

    À Fakarava, aux Tuamotous, l’association Va’a Motu, développe un projet qui vise à redonner vie aux pirogues traditionnelles. « Les embarcations à voile ont totalement disparu des lagons polynésiens voici plus d’un demi-siècle au profit du moteur et de l’essence »

    Le chantier de la pirogue Va’a Motu se trouve dans le village de Rotoava, à Fakarava. Il est dirigé par Alexandre Genton, constructeur de pirogue depuis dix ans. Le projet est aussi éducatif : « Comment dirige-t-on une pirogue à voile ? Comment se sert-on du vent ? Pourquoi les pirogues traditionnelles ont-elles disparu de nos lagons ? Est-ce qu’on peut pêcher avec ? À quoi vont-elles servir ? » Pour les membres de l’association ces échanges font partie intégrante du projet.
    Voir : http://www.tahiti-infos.com/Projet-...

    Par ailleurs, toujours sur une information de François : https://tc.revues.org/306
    où l’on montre tout sur la construction traditionnelle avec un schéma de voile ancienne.
    Il est intéressant de voir que sans aucun contact avec les marins méditerranéens , le mode de propulsion à la voile suit des chemins assez parallèles , depuis la voile carrée « poussée », raidie avec des bois trouvés, jusqu’ à la voile triangulaire dans les deux cas grée sur mât et antenne avec le même problème de passage dangereux du gréement d’un bord sur l’autre lors du virement.

    Répondre à ce message

  • 14 novembre 2017 17:09, par lysigee écrire     UP  image Animateur

    Petite correction. la première photo n’est pas une felouque. C’est une barque traditionnelle du golfe de Suez, étroite, assez légère, souvent propulsée à la rame, gréée d’une « vraie » voile latine. Elles sont très rapides
    (et je me suis fait « déposer » en vitesse et en cap, malgré ma surface de voile bien plus grande).
    La particularité c’est l’utilisation d’une lourde rame sur le coté au vent pour équilibrer la coque (évolution du balancier ?). Je n’ai jamais vu les barques latines méditerranéennes faire la même chose
    Les felouques sont plus lourdes et gréées de ce qui ressemble à une voile latine, mais trapézoidale, souvent appelée voile arabe, mais utilisée en Malaisie, très certainement une évolution de la voile triangulaire en « pince de crabe » des pahis polynésiens.
    Une felouque sur le Nil

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  • 15 novembre 2017 01:16, par pacolarame écrire     UP

    Il est en effet tout à fait intéressant de noter la similitude de la pensée et de la technologie vers la voile latine dans différentes zones maritimes sans contact vraisemblable. Le cas d’école étant la mise en correspondance de la Méditerranée et de la zone polynesienne, d’autant plus que les projets locaux de carène y sont très différents.
    En fait ,nous regardons dans les deux cas le passage d’une voile de poussée, simplement tendue ou soutenue dans le vent, au départ avec des bois ramassés servant d’antennes ( vergues primitives) , vers une voile orientable d’abord simplement vers l’extension de l’arrière vers les largues, puis le travers et en fin de l’évolution, un certain gain au vent.
    Lorsque l’on regarde les images des différentes solutions imaginées, l’invention du mat, à la fois pivot et soutien, me parait une étape cruciale dans la progression.
    Ce qui est aussi frappant, est que contrairement à la démarche de la voile poussée vers la voile propulsive, la chronologie est très hétérogène, d’autant plus qu’il est difficile d’imaginer des contacts entre ces deux zones de navigation très éloignées, sauf à imaginer le cas peu probable d’un transit des plans dans les valises de Marco Polo.
    Notamment, la voile latine n’apparait que tardivement en Méditerranée, vers le XV- XVIeme siecle si j’ai bien vu.

    Il faut donc chercher ailleurs une explication. Celle ci me parait pouvoir être trouvée si on change le point de vue. Notre monde actuel a tendance à inventer l’outil et se demander quoi en faire après.
    Dans une économie de faible productivité , d’échanges rares et précieux, de technologie dont l’outillage encore faible, on devrait à mon sens prendre un point de vue de type analyse des besoins / analyse des moyens disponibles / réalisation et retour d’expérience .

    En premier élement d’analyse de besoin, nous trouvons le demande d’échanges commerciaux cotiers, echanges entre zones plus lointaines, fréquence de ces échanges - ainsi la voile latine en Méditerranée apparait à une époque de fort développement du trafic interrégional, tentant donc de s’affranchir du simple aller retour annuel entre bassins de croisière. Rapidement, avec l’extension des échanges, la taille des bateaux , les besoins de sécurité liées à la vitesse, l’évolution de la voile latine amèneront des navires à « voile latine fragmentée »,
    Dans la même période, la navigation militaire sur des objectifs de présence de la puissance, mais aussi de protection des lignes, avec une stratégie de rapidité, développera les galères, navires immondes mais capables de se déplacer en Méditerranée par toutes les directions de vent et habituellement gréés d’une voile triangulaire. Un de ces bateaux est extraordinairement reconstitué en taille réélle au Musée de la Marine de Barcelone. De magnifiques maquettes sont visibles à Toulon.
    En Polynésie, avec des schémas de carène très différents , les populations venues de régions comme la Papouasie , auront des besoins d’expansion vers l’Est, dès 2 à 3000 avant JC avec déjà dépassement de la voile de poussée. L’historiographie semble indiquer en fin de premier millenaire de notre ère , une implantation humaine dans les iles de la Société et les Marquises, à partir de laquelle se fera une expansion vers Hawaii ou l’Ile de Paques. L’implantation dans les iles habitables étant terminée vers l’an 1000. Si on regarde les cartes de vents, alizés SE dominants et circulation des perturbations d’ouest en est , on peut admettre qu’une voile de poussée ne permette pas d’atteindre l’objectif.
    Les besoins d’échanges regionaux ou interrégionaux développent des technologies, facilement recopiées pour la circulation locale, pour laquelle la mobilité est un atout évident ( petite pêche cotière en Méditerranée ou en lagon ailleurs. )/ De tels voiliers locaux, sans motorisation fonctionnent encore dans des endroits comme le Cap Vert ou Haiti ( j’ai eu l’occasion assez récemment encore d’utiliser le bornier local , joliment appelé « bois-fouillé », manoeuvré uniquement à la voile, pour me rendre au marché .

    Une telle façon de voir pourrait donc contribuer à expliquer l’absence d’une origine unique de la voile triangulaire, que nous appelons latine.

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    • 15 novembre 2017 10:14, par lysigee écrire     UP     Ce message répond à ...  image Animateur

      Il y a eu des échanges entre l’Asie du Sud Est, et l’Océan Indien, en particulier sur Madagascar à peu près à la même période (2000 av JC) que le peuplement de l’Océanie. En attestent les racines des langues parlées l’Austronésien, et des poteries de même technique et de même age découvertes en Nouvelle Calédonie, Tonga, Fidji et aussi dans le Nord Est de Madagascar.
      On peut donc raisonnablement penser qu’en même temps que la langue et les poteries, est arrivée la voile triangulaire austronésienne endraillée sur le mat et sur une bôme. Cette voile a du ensuite évoluée, sous la pression de la météo (plus complexe et variable entre Indien et Océanie) en voile trapézoïdale, felouques et boutres, plus simple à manœuvrer et à réduire (souvent appelée voile arabe) puis en latine pour les bateaux plus petits, encore plus simple à manœuvrer et à réduire en équipage réduit.
      Robert
      S/Y Lysigée

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      • 15 novembre 2017 10:20, par yoruk écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        Ce qui semble tout à fait logique :

        • le peuplement océanographique se fait par le vecteur des bateaux de l’époque, peu à l’aise pour remonter les vents dominants d’ouest. Ce faisant ils modernisent obligatoirement leur architecture navale
        • Ceci fait, ils cessent de faire de l’ouest bloqués par le continent américain
        • Là, ils ont les moyens techniques de faire de l’Est, ne serait ce que pour faire du commerce, et ils peuvent aboutir au monde méditerranéen

        Enfin, AMHA...
        Michel

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        • 15 novembre 2017 11:31, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

          Il y a eu des échanges maritimes réguliers (aller et retour) entre les pays du Golfe (Yemen, Perse) et la Chine attestés dès avant l’an 600 de notre ère et il y avait des milliers de perso-arabes (chrétiens, musulmans et juifs) établis à Canton vers l’an mille...
          Donc on savait voyager dans les deux sens (même si les voyages utilisaient la mousson) et les relations Orient-Extrême-Orient se faisaient sans doute avec des bateaux ancêtres des boutres actuels, même si c’st assez mal connu pour cette époque.
          Les relations Asie du Sud-Est - Océanie sont moins bien documentées, mais elles sont vraisemblables jusqu’aux Salomon, liaisons qui ne demandent pas de grandes traversées hauturières.
          Au-delà ? Des expéditions vers l’Est depuis la Chine sont attestées dès avant notre ère et de fortes évidences existent de visites de bateaux chinois sur le côte est de l’Amérique Centrale et du Sud à des époques très anciennes. Il y avait donc possibilités de contacts maritimes dans la région.

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