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effet Ackerman 16 décembre 2012 21:31, par AlienSi les bateaux étaient des autos, ils pourraient rouler sur les autoroutes
Une auto est censée rouler sans déraper.
Un bateau à voile est obligé de dériver. Soit il marche en crabe, soit il a un plan de dérive orientable.
Cata ou bisafran, le problème est le même :
Si en virage les safrans sont alignés comme les roues d’une auto, il n’ont plus d’incidence et donc plus d’efficacité,
On va donc leur donner un peu d’incidence en braquant un peu plus .
Le safran au vent aura plus d’incidence par rapport à la trajectoire, il perd de son efficacité en sortant de l’eau, ventile et va certes pousser mais aussi beaucoup freiner.
En ligne droite, le problème pourrait sembler simple si le bateau n’est ni mou ni ardent.
Les safrans restent dans l’axe.
En pratique, il est difficile de suivre un cap en ligne droite sans un minimum d’angulation.
Et là, si on respecte l’épure de Jeantaud, il y aura toujours un safran sous angulé et un safran sur angulé.
Donc ?
Si on veut privilégier la vitesse en ligne droite et en l’absence de gîte, pas de compensation : barres parallèles et rotules dans l’axe des barres.
Les safrans resteront paralèlles avec la même incidence.
Si on veut privilégier la facilité de tourner : surcompensation . Les axes virtuels aiguillots/rotules doivent s’intersecter en arrière du rayon de rotation (perpendiculaire au centre de dérive ?) pour maintenir un angle d’incidence des safran d’au moins 5° par rapport à la trajectoire .
Dans la vraie vie, cela se débrouille plus ou moins bien mais, il ne faut pas oublier que la vocation d’un bateau à voile c’est d’aller d’un point à un autre en ligne droite si possible .