Pratiques et Techniques en Plaisance | Imprimer | Fermer la fenêtre
Deuxième alternateur 6 mars 2012 01:53, par PeioEuuh, Robert....
Il s’agit d’un alternateur d’arbre d’hélice qui ne produit du courant (excité ou pas) que si le dit arbre d’hélice tourne. Or, à ma connaissance, lorsqu’on met le contact l’arbre d’hélice ne tourne pas et, par conséquent, l’alternateur en question ne risque rien (puisqu’il ne produit rien et que le courant inductif de retour sera nul). C’est exactement comme si l’on tournait la clef de contact dans un sens, puis dans l’autre, sans mettre le moteur en route, du point de vue de l’alternateur attelé au moteur : rien de fâcheux ne peut se produire.
Reste seulement, sur un voilier, le cas où l’on déciderait de mettre le moteur en route alors qu’on navigue à plus de 3 noeuds à la voile (pour améliorer le cap au près, par exemple. Ca m’arrive assez souvent). Dans ce cas, la solution est simple : il suffit d’un second relais dont le bobinage est alimenté par l’alternateur d’arbre (lorsque celui-ci produit du courant) et qui double le premier que je suggérais plus haut, sur la même ligne. A cette différence près que celui-ci établit la connexion avec la batterie dans le cas où il est excité alors que le premier la coupe.
Alors tu me diras que dans ce cas spécial on retombe dans ce qu’on voulait éviter, c’est à dire une excitation simultanée de l’alternateur moteur et de l’alternateur d’arbre.
Si l’on veut à toute force éviter cela, il suffit, je pense, de lier le premier relais (1) à un gros condensateur placé entre le fil d’excitation et l’autre polarité (celle qui n’est pas coupée par les relais). Dans ce cas de figure (je veux bien faire un schéma si ce n’est pas clair) lorsqu’on navigue à la voile moteur coupé, on a l’alternateur d’arbre relié à la batterie à la fois par le relais (1) —celui qui fait contact au repos et qui disjoncte quand on met le contact— et par le relais (2) alimenté par l’alternateur d’arbre à condition que ce dernier tourne et que l’alternateur produise assez. Si dans ce cas —où l’alternateur produit assez pour coller le relais (2)— on met le contact moteur, le relais (1) coupe alors que le relais (2) maintient le contact avec la batterie. Mais comme le fil d’excitation de l’alternateur n’est pas lié à ce relais (2) mais au condensateur qui n’était en charge que lorsque le relais (1) était au repos et qui décharge lorsqu’il est alimenté, l’excitation va diminuer progressivement selon la courbe exponentielle de décharge du condensateur et l’alternateur va progressivement cesser de produire jusqu’à ce que sa tension ne suffise plus pour garder le relais (2) collé.
Et voilà
On ne détruit rien et ça coûte peanuts (15 Euros maxi). Et c’est un bricolage très simple pour qui sait un minimum manier un fer à souder.
En définitive, le mieux et le plus simple pour moi est d’avoir un alternateur d’arbre à aimants permanents qui, lui, ne risque rien quelles que soient les circonstances (et qui, en plus, fournit du courant à très bas régime de rotation, comme une éolienne)