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Les statistiques et les avis de chacun ... 10 mai 2012 21:23, par gadlooAutrement dit, Robert, tu me demandes d’aller vérifier sur place.
D’une façon générale, loin de moi l’idée de persuader ou dissuader qui que ce soit d’aller là où je ne suis jamais allé.
Ce que j’ai écrit est une courte synthèse d’une interview de Mehmet Elyurek, commandant de la frégate turque TCG Giresun, vaisseau-amiral de la force navale déployée au large de la corne de l’Afrique.
A moins que je n’ai rien compris à ce qui a peut-être été mal entendu puis mal traduit,
je n’ai pas le sentiment de trahir un instant le fond de sa pensée.
A noter également que notre commandant ne s’accroche pas aux rideaux pour autant !
Les chiffres que je donne, je les ai recopiés d’un pavé traitant des « Enjeux Maritimes », édité en novembre dernier, et qui apparaissent sur une carte très bien faite.
Les articles qui y traitent de la piraterie sont rédigés par Thibaud Teillard, encore lui et c’est normal puisqu’il est le journaliste spécialisé dans la piraterie à la rédaction de « Le Marin ».
La source de ces chiffres n’est autre que le Bureau Maritime International.
Ce ne sont pas des statistiques mais des faits qui ont eu lieu.
Il est d’ailleurs normal que ces chiffres ne fassent pas ressortir la baisse en question puisque, ayant été édité en fin d’année 2011, ils ne concernent que la période 2010 au plus tard, année qui reste forte dans ce domaine.
En comparaison , l’interview optimiste du commandant turque doit, elle, être datée de février 2012 (parution 6 avril 2012).
Pour le reste, ne les ayant pas, je ne peux pas donner de chiffres plus précis.
Je ne peux pas dire non plus quel est le ratio plaisance-commerce, ni le ratio selon zone protégée ou non mais le commandant semble indiquer qu’il s’agit d’une conséquence de la présence globale de marines nationales.
C’est également lui qui indique qu’il y a 6 fois moins de navires capturés et 4 fois moins de marins pris en otage sur 2 périodes de même durée en référence avec des chiffres très précis.
Concernant les passages, je sais uniquement que le détroit de Malacca c’est 50 000 navires par an.
Quelle déduction faire du nombre de passages dans le Golfe ? Aucune idée.
Si j’avais eu plus d’infos sur le sujet, tu te doutes bien que je les aurais relayées.
Sur les chiffres donnés par le Bureau Maritime International :
Bien avant 2007, année durant laquelle la piraterie est montée en flèche dans le golfe, j’ai toujours lu au sujet du détroit de Malacca (qui s’est fait volé la vedette par le golfe d’Aden) que les armateurs évitaient de déclarer les faits de piraterie quand ils se terminaient bien pour des questions de primes d’assurances car contrairement aux automobilistes que nous sommes, ils ne paient pas leur prime une fois par an mais négocient pour chaque voyage effectué.
Vue la violence des attaques et la présence de marines nationales le long de la corne de l’Afrique il est probable que ce ne soit pas le cas pour cette région.
Enfin, s’agissant des références, il m’arrive de m’attarder sur Marianne, Le figaro, France24, Le Monde et même 20minutes.fr ou Wikimedia mais d’une part certaines d’entre elles datent un peu et concernant le monde maritime je m’arrête surtout sur Le Marin, Navires et Marine Marchande, Mer et Marine notamment pour les sujets de fond.
Rédigés par des journalistes spécialisés dans le monde maritime, ou par des officiers de la MarMar en activité ou en retraite voire par des officiers de la Marine Nationale, le sujet est suivi tout au long de l’année et ces titres font passer au moins une fois par mois des papiers sur la piraterie alors que ceux cités plus haut ne le font qu’une fois par an et en fond leurs gros titres.
Je n’encourage donc personne à aller dans cette zone.
J’indique simplement que les observateurs militaires qui sont sur place pour traiter ce problème notent un certain relâchement dans l’activité des pirates.
Si, malgré tout, des voyageurs souhaitaient se rendre sur zone, je les invite à prendre contact, sans plus attendre, avec les autorités militaires françaises ou avec la mission de défense auprès de l’Ambassade de France du pays où ils résident.
Si j’ai plus d’infos concernant ce sujet, je ne manquerai pas de revenir vers vous !