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Introduction à un nouveau tableur de ligne de mouillage V4 maj mars 2015 17 avril 2015 09:10, par artimonIl y a plusieurs différences entre le fonctionnement de l’amortisseur à plat pont et le câblot en ligne mixte.
La plus importante est que le recul du bateau, qui est le paramètre clé du calcul (c’est lui qui définit l’énergie entrée dans le système par la rafale soit le produit du fardage induit par la rafale x recul) est différent et se calcule différemment. Un exemple simple pour illustrer cela :
le vent établi est très faible, par exemple 5 noeuds, La chaîne pend presque verticalement dans le cas de l’amortisseur à plat pont, sous l’effet de son poids alors que le câblot très léger (en poids immergé) est légèrement tendu de l’extrémité de la chaîne presque toute posée au fond et le davier. Résultat : quand la rafale arrive le recul avec l’amortisseur à plat pont va être notablement plus important car il en faut un significatif pour que la chaîne verticale s’incline suffisamment pour freiner le bateau. Il prend aussi plus d’élan (forces d’inertie). Pour cette raison, dans ces cas de mouillage par pétole suivi d’une bonne rafale la ligne mixte a une performance très supérieure à l’amortisseur à plat pont (voir les exemples dans la feuille synthèse du tableur).
Dans les situations plus classiques de vent établi significatif avec rafales +30 ou +50% (par exemple 16nds rafales 24nds) les performances sont comparables à même longueur de ligne de mouillage. Mais par vents plus forts à forts l’amortisseur à plat pont prend l’avantage car la friction de la chaîne sur les parois latérales du davier (pendant les embardées) devient très importantes. Cette friction dissipe une énergie assez importante (de l’ordre de 20 à 30% de l’énergie de la rafale) qui soulage la ligne de mouillage d’autant.
La vraie raison pour laquelle j’ai personnellement adopté l’amortisseur à plat pont n’est pas là, elle est dans le fait constaté par tous ceux (dont je fais partie) qui ont été obligés de subir une tempête (un ouragan pour moi) au mouillage que le câblot est rapidement détruit par le ragage très fort qu’il subit dans les chaumards, ou sur le davier, ou sur l’étrave ou sur la sousbarbe dans les mouvements fous du bateau et sous des tensions énormes. Aucun tuyau plastique, serpillère et tout ce que l’on peut imaginer pour limiter ce ragage n’y parvient.
Il comporte d’autres avantages : sa mise en place et son retrait est beaucoup plus rapide (un seul noeud de bosse à faire tranquillement sur le pont) , ce qui est important s’il faut dérader en urgence. Si les vents sont forts à très forts aller chercher au moteur la main de fer ou le noeud de bosse qui se trouve à une quinzaine de mètres à l’extérieur du bateau peut devenir problématique voire dangereux.
Cordialement. Artimon.