Pratiques et Techniques en Plaisance | Imprimer | Fermer la fenêtre
Introduction à un nouveau tableur de ligne de mouillage V4 maj mars 2015 16 avril 2015 10:04, par artimonPour ce problème de ressac à quai j’avoue que je sèche pour modéliser non pas la réponse du bateau et ses amarres, le tableur y répond, mais pour caractériser l’excitation induite par le ressac.
Pour une houle longue en rade l’excitation est simplement la pente de la face avant de la houle qui fait avancer le bateau et le dos de la face arrière qui fait reculer le bateau. La version V5 qui va sortir très prochainement (avec l’amélioration de l’interface utilisateur proposée par Michel et quelques autres améliiorations) inclue ce cas de figure et donne, je crois les bons ordres de grandeur des tensions max et l’influence du multiple du mouillage et du dosage chaîne/câblot pour les minimiser.Il montre que le tout chaîne dérape avec une petite houle, que l’amortisseur à plat pont dérape pour une houle moyenne mais pour des houles importantes (supérieures à 1m de creux) il faut impérativement de la ligne mixte avec beaucoup de câblot ; Il restitue bien ce que j’ai observé dans un mouillage en rade de Praia (Cap vert) avec une houle d’environ 2m de creux et de longueur d’onde de l’ordre de 70 à 80m.
Pour ce cas comme pour le cas que vous discutez du mouillage cul à quai la seule parade est de mettre de l’élasticité par des amortisseurs bien dimensionnés pour la taille (le déplacement en fait) du bateau ; les amarres arrière sont trop courtes pour avoir une élasticité suffisante. J’en ai cassé une en parfait état en une nuit par méchant ressac au ponton dans la marina de Mindelo (cap Vert).
Il faut bien voir que dans ces deux cas de figure c’est la pente moyenne de l’eau qui fait avancer ou reculer le bateau avec des forces considérables . Si alpha est la pente la force est simplement Déplacement (en kg)x sin(alpha). Par exemple un bateau déplaçant 10 tonnes avec un ressac donnant une pente moyenne à un instant donné de 15° donnera une traction sur les amarres de 2,6 tonnes en statique ! comme il faut ajouter à cela un coefficient de charges dynamiques que je ne sais pas calculer dans ce cas (pour la houle longue je trouve des coefficients de surtension de 2 à 3 avec une bonne élasticité, pour le tout chaîne si l’ancre est bloquée par une obstruction il grimpe vertigineusement et on casse la chaîne ou le taquet, voir le tableur) on voit que l’on arrive vite à des tensions considérables. Heureusement une pente moyenne de 15° est très forte et je pense que la réalité, sauf chaudron infernal, doit être sensiblement en-dessous de 10°. Dans les houles longues la pente moyenne n’est que de quelques degrés. Artimon.