Pratiques et Techniques en Plaisance
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OpenCPN, CM93 Offsets Avertissement du site officiel
http://opencpn.org/ocpn/CM93_Offsets
Pour obtenir le menu contextuel de compensation depuis un point sur la carte : |
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Lexique
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Cellule non compensée | Même cellule après compensation |
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La trace est juste | La trace est juste |
La géodésie de la carte est fausse | Compensée manuellement, la géodésie de la carte est juste |
La digitalisation ne se fait qu’après accord avec les Services hydrographiques nationaux. Mais là aussi c’est très hétérogène, et l’origine des cartes des services hydro nationaux peuvent venir d’autres services hydro, dont certains relevés datent du XIXème siècle.
De ce fait, des données numérisées avec un service hydro donné, pour une région géographique donnée, à un échelle donnée, resteront cohérentes entre elles pour une échelle donnée, si elles ont pour origine un système géodésique commun. Si ce système géodésique est WGS84, adopté et recommandé par l’OHI. Ce sera parfait, il n’y aura pas besoin de compensation.
Si, le système géodésique est différent, il faudra alors donner des indications de compensation, pour que le programme de cartographie, OpenCPN dans ce cas, lise et compense ces informations, pour les ramener au standard WGS84. Ce sont ces informations que l’on peut lire avec le menu contextuel des objets et l’affichage de l’objet (’M_COVR) et de ses attributs, comme indiqué en début de ce dossier.
Mais il n’y a pas que le décalage géodésique qui entre en compte. si dans les grands pays développés, les services hydrographiques nationaux sont homogènes dans leur archivage de cartes, on peut trouver de grandes différences dans la plus part des pays peu développés. Le problème pour un éditeur de cartes vectorielles, sera alors de négocier avec plusieurs services hydrographiques ; et d’assembler un patchwork de morceaux de cartes d’origines différentes. ce qui explique les trois cas de figures ci-dessous.
Découpe de zone en baie de Seine | Découpe de zone Mer Rouge (Karaman) | Découpe de zone en Turquie (Bodrum) |
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Le tricotage des zones se fera par couches. La présentation sur l’écran montrera la couche en adéquation avec le niveau de zoom. Or, il s’agit d’un mille feuilles de cellules, reclassées par zones, ces zones homogènes pour une couche données, ne le seront pas, à la verticale d’un même point, avec les zones des autres couches.
Ce qui signifie qu’à la verticale d’un point géodésique précis, on pourra trouver autant de compensations que de cellules empilées sur les différentes couches.
Dans ces conditions :
Il est évident que le risque d’erreur est d’autant plus faible, que la zone ciblée est fréquentée. Qui plus est, si elle est fréquentée par des cargos d’une région “riche en dollars”. C’est extrêmement parlant si on considère les relevé, donnés pour les Dardanelles, précis au mètre près, et à peine 40 milles, ceux de Moudhros, dans l’île grecque de Limnos, décalée de 110 m vers le 70°
Pour atterrir à Pythagorion, un navigateur partant d’Antalya ; soit un plus de 250 milles, devra gérer 31 zones de compensation géodésique, ayant pour origine (SORIND) 18 cartes différentes, aucune n’étant homogène
Plus un service hydrographique national apportera de soins à ses contrôles, plus on aura de chance de trouver des données correctement compensées. En exemple de la qualité et de la fiabilité dans nos eaux : une série de cartes en atlantique et en méditerranée français, cartographiés par le SHOM, et, contre exemple, une série de cartes aux origines multiples pour le détroit de Samos.
La comparaisons entre les versions 1999 et 2011, sur l’Atlantique et la Méditerranée français, indiquent clairement que les cartes du SHOM étaient correctement géo référencées que ce soit en EU50 ou en WGS84. Les fusions/transparences montrent que le trait de côte a été bien levé. Après de multiple sondages, il apparaît qu’il en est de même, chez les allemands, les anglais, les américains, les portugais, etc... du moins, sur leurs côtes...
Lisbonne | Penzance | Kiel | Delaware |
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Si les levés sont justes, si les digitalisations ont été menées avec soin, si le maillage C-map est correcte alors, dans la plus part des régions ouest européennes ou nous naviguons, les C-map récentes seront fiables, et il n’y aura pas besoin de compensation géodésique manuelle ;
Si on considère une navigation plus lointaine, dans des eaux peu fréquentées, alors, le risque d’erreur est grand. Soit que les levés soient anciens et approximatifs, soit que les références géodésiques d’origines soient mal définies, soit que la maillage devenue tellement complexe prête à un risque d’erreur lors de la numérisation des CM93... alors, il n’existe qu’une solution fiable, c’est un contrôle par des fusions transparences. Ce type de contrôle permettra de plus ; une mise à jour des infrastructures plus récente par Google Earth, que par C-map...
Dans le cas de figure ou tout est faux, ou pire, partiellement juste... Espérer rétablir une fiabilité, en compensant manuellement cellule par cellule, sans avertissement à postériori (rien ne vous indiquera à l’écran qu’une cellule a été compensée) ; relève d’une naïveté peu compatible avec le sens marin... C’est probablement ce qu’à voulu indiquer le développeur du projet dans ses réserves mises en exergue au début de ce dossier...
s/y Laorana Finike Turquie février 2013