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Projet de navigation au large : quel matériel informatique et quels type de cartes 22 novembre 2020 08:32, par yoruk

Navigation électronique

Préambule : je ne traiterai que de solutions simples et facilement trouvables sur le marché, excluant tout bidouillage personnel. Ne sera pas abordé également les solutions intégrées au bateau, généralement très onéreuses, on dépasse vite un budget supérieur à 10.000 €
Trois problèmes de base : comment se situer, sur quel type de carte et comment communiquer ???
Les réponses peuvent être multiples, en fonction du budget, de sa philosophie sur la sécurité et du programme de croisière. Pour une navigation côtière connue et ponctuée d’arrêts quotidiens, une simple tablette suffira. Le débat fait rage à ce sujet et a été traité ici sur PTP : si vous tapez « tablette » dans l’outil de recherche PTP, vous obtiendrez des liens vers 53 articles ou fils de forum et 153 commentaires (154 avec le mien LOL). Pour lire le plus récent, voir ICI .

Pour faire court sur les tablettes (très court) :
  • Avantage des tablettes : elles sont généralement pré équipées d’un GPS, leur faible coût, leur apparente simplicité, une cartographie Navionics bon marché et relativement fiable, du moins, pour l’Europe.
  • Inconvénients des tablettes : limitées au monde androïd ou iPad, handicapée par leur luminosité en plein soleil, fragiles, perdables et d’accès tactile pas nécessairement facile d’utilisation pour de gros doigts gourds et humides, mais leur défaut fondamental sera celui du phénoménal “boxon” auquel on sera confronté si l’on souhaite créer, modifier, transférer des répertoires sous l’univers android (iPad, je ne sais pas)
Pour aller plus loin et plus au large

Concernant le positionnement avec un choix vite tranché : navigation astro ou positionnement électronique ??? Clairement, aujourd’hui, tout le monde opte pour les facilités offertes par le positionnement GPS. Pour les tenants de l’astronomie, voir sur PTP : F Marguet hist. navigation. Pour tout ce qui touche la navigation, taper “ GPS ” dans l’outil de recherche PTP pour obtenir des liens vers 2 rubriques, 238 articles et 177 commentaires. (178 avec celui ci !!!)

Préambule au choix matériels

Pour gérer de multiples besoins : état des données de navigation (sondeur, speedo, anémomètre, etc...), mais aussi des contrôles (contrôle du pilote, charge des batteries, différentes températures, niveau des réservoirs d’eau, etc...) et/ou ceux de la communication (VHF, 4G, WiFi), ou encore de la signalisation (radar, AIS) ou du positionnement (cartographie, GPS)... la technologie offre le choix de multiples moyens d’inter connections : soit à partir de modes ouverts (NMEA) soit propriétaires (Seatalk pour Raymarine en particulier), des solutions centralisées pourront être obtenues à l’aide d’écrans multifonctions, soit des transferts de données basées sur des moyens WiFi, BlueTooth, ou multiplexeurs.
Chacun aura ses solutions, plus ou moins technologiques, en fonction de son niveau d’expertise.
D’expérience, et pour le grand large  :

  • Cartographie : a t on besoin d’une carte précise au grand large, et en eaux saines ??? Non...
  • GPS : a t on besoin d’un positionnement précis, non, à une exception, celle de la veille AIS, mais tempérée par le fait qu’au grand large peu de monde émet, ce qui limite la sécurité du système
  • Navigation : a t on besoin de centraliser ces infos sur une lecteur unique : non, par contre les infos primordiales (sondeur pour tous, et anémomètre pour les multicoques) doivent pouvoir déclencher des alarmes en permanence.
  • Quand aura t on besoin d’une cartographie détaillée ? Essentiellement en proximité côtière, là où se joignent les multiples besoins d’équipement : communication (VFH, 4G) radar, AIS, gestion du pilote, précision de la cartographie.

Solutions basiques

Pour des raisons de bon sens et de facilité d’emploi, je préfère la redondance de multiples outils dédiés chacun à leur métier. pour le cas présent :

  • Le Raymarine E7 existant est un GPS traceur réputé de haute précision, mais son écran tactile 7 pouces limite sa lisibilité. Il dispose d’une entrée et d’une sortie NMEA0183 et d’un connecteur NMEA2000 et est également compatible avec le réseau SeatalkHS et les réseaux Wi-Fi. Il peut lire les cartes Navionics, Raymarine et C-Map (v3 et +)
  • En complément, des solutions matérielles redondantes, donc sécurisée
    • Pour le positionnement, des Récepteur GPS à sortie USB BU-353-S4, compatibles W10, et pour un prix inférieur à 50 €, permettront de sécuriser le positionnement pour tous les programmes de navigation tournant sur PC : OpenCPN, ScanNav, pour ceux que nous avons testé sur PTP. Pour ce type de produit, la recherche du mot GPS BU, sur PTP, donne 110 réponses pour les articles et 270 commentaires
    • VHF/AIS avec une antenne GPS intégrée, sans transpondeur. C’est la limite du système AIS. Les données récupérées ne concernent que celles des mobiles en émission. On peut se caler sur eux pour les éviter, mais... ca ne libère pas d’une obligation de veille active, pour ceux qui n’émettent pas (pêcheurs, militaires, douaniers, systèmes en panne, ou équipage à la belote...)
    • Pilote automatique : je suis formel, la sécurité exige une veille, être obligé de sortir pour modifier la route du pilote amène à jeter un œil sur l’horizon. C’est un élément de sécurité actif
    • Données de navigation : si elles sont issues du système intégré du bord, deux seulement auront de l’importance (essentielle) en lecture dans le cockpit : le sondeur (bien étalonné) et pour les multicoques, l’anémomètre et ses alarmes pour réduire la toile rapidement). Pour le reste, si le vent vous rabat les oreilles avec deux ris... vous saurez qu’il est temps de prendre le troisième !!!
    • Les moyens de lecture des cartes, du positionnement, de communication en proximité 4G : un ou deux PC, sous W10 me concernant, offrant toute une gamme d’outils modulables
    • Les moyens de positionnement en approche côtière. Là, une tablette mais même un smartphone avec un grand écran, utilisant la cartographie Navionics, suffira dans le cockpit, en veillant sur un risque majeur : celui d’une batterie déchargée.

C’est mon style de navigation, et c’est un témoignage dont on peut discuter. Plus tard j’aborderai les problèmes de logiciels de navigation, avec trois types de produits testés sur PTP : SailGrib WR pour android, ScanNav et OpenCPN pour W10 (OpenCPN : 439 articles, 14 rubriques et 315 commentaires, par l’outil recherche de PTP)