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Vivre à bord d’un bateau moteur en navigation côtière et fluviale, et encore 25 juillet 2017 15:59, par yvesD

Pour du fluvial strict, il me parait bien utile d’approcher les organisations et sites autour du fluvial strict. J’en avais rencontré aux salon nautique de Paris en 2016 lorsque j’avais un vague projet d’utiliser ma vieille sur l’eau douce pendant une année. Dans le passé j’avais trouvé pas mal de site fluvial strict.

encore quelques remarques déclenchées par votre dernier texte :

  • coque acier : entretient peut-être plus délicat que le polyester (rouille dans les recoins), isolation (lacier conduit mieux que le polyester)
  • taille et type : dans les formes très rondes du fluvial, 10m est jouable (ma vielle, un nauticat 33, est un bon 4 pièces plus loggia pour 2, les rochelais à l’année sont plutôt sur des 12 à 13m par couple mais sur des coques de vrais voiliers). Vu les faibles vitesses autorisées, des formes pincées (qui réduisent l’espace) ne sont pas nécessaires, à contrario les formes rondes ... penser à l’espace pour les rangements (et pas que les vélo)
  • motorisation : 50 à 100 CV me parrait énorme pour des canaux mais je ne suis pas pratiquant. J’aurai pensé à 20 -30 CV pour en utiliser un douzaine à 8km/h (et la conso est alors de 3 litres à l’heure, très raisonnable). Bien sur par très fort vent de face, ou pour accoster par très fort vent latéral ...
  • propulseur d’étrave : n’est-ce pas une fausse bonne idée, surtout pour une forme ronde dans des canaux pas bien large (le danube, je ne sais pas, sans doute un bon sujet pour titiller les voisins de ponton). Ils sont en général sous dimensionnés sur nos voiliers, mon Vetus - en 12V - de 50 kgf est insuffisant si le vent dépasse 25 km/h (15 nds), et là le safran, l’hélice et son effet de pas et l’expertise du patron (ça vient asez vite, et des pare-batages en pagaille sont moins onéreux) le remplace. Installer des plus gros (100 ou 150 kgf), pourquoi pas ; mais il faut la place et les (énormes) batteries et les très gros conducteurs qui assurent.
  • équipement de nav : y a la VHF spéciale canaux (ATIS je connais pas), jamais bien chère à 2-300 € (qu’elle soit fixe ou mobile). Un radar (pour la brume, pas pour la nuit) tourne autour de 1500-2000 €, plein de pare-bat (au sud de valence on dit ’défenses’)
  • équipement de confort : l’hiver il pleut et il fait froid, la condensation est innaceptable. Le chauffage peut être électrique si on est à quai (mais marina et frais afférents) mais un combustible plus diffusé est pas mal non plus, c’est à dire le bois ou le gasoil (le gaz fait toujours très peur aux plaisanciers maritime, remember Felix Gaillard). Il y a de très beau/bon poelles à gazole dans lesquels le circuit de gazole est virtuellement en dehors du bateau (odeur). Du gazole , on en trouve partout (y a intérêt d’ailleurs) et si on s’en chauffe et s’il est dans un tank structurellement séparé du gazole de propulsion, ça s’appelle du fuel, c’est rouge (pour exciter les douaniers) et ça coute deux fois moins cher pour un budget chauffage qui peut rapidement monter. Un four (gaz) et un micro-onde semblent indispensable (et peu chers). éclairage, partout, en 230V (pour les marina) et en 12V ou 24V (dans les coins paumés), rideaux épais et baches robustes pour faire le dos rond ... pas bien cher non plus.
  • l’expertise : un expert ne fait qu’apporter des réponses aux questions qu’on lui pose. Si on oublie la question, on a pas la réponse. Une expertise d’achat pourra garantir que tout ce qui est réglementaire et/ou installé fonctionne. Une expertise d’assurance donnera à l’assureur un prix pour les différents composants (coque, moteur, grément, voiles, éectronique, équipement). Une expertise peut dans d’occasionnels meilleurs des cas attirer l’attention de l’acquéreur sur des parties en mauvais état ou en voie de l’être, parfois même si on a oublié de le demander explicitement. S’assurer avant publication de l’expertise que ce qui est annoncé comme non réglementaire (ça peut l’être à tord) l’est effectivement

On trouve sur le net et dans les librairies beaucoup de narrations de plaisanciers ’qui sont parti’ et qui dépensent moins et de manière plus parcimonieuse. Leur expérience est bien utile pour se faire une idée de ce qui peut arriver d’exceptionnel (budget santé, correspondances officielles, impots, ...)

à propos de mes 49 000 €, je précise que ça couvre tout ce qui fait l’objet d’une facture scannée, c.a.d tout l’équipement et l’entretient et 5 années de frais de port annuel (2600 par an) donc hors marina visitées l’été (ça rajoute 1000 et plus), y a 2,5 années de carburant (1200 par an les mauvaises années, il aurai fallu rajouter 3000€), pas de bouffe, ni de bistrot, restau, ciné, musées, bouquins ou location de vélo, ni de trains/avions ou d’hotels. Ce chiffrage peut aider mais il est très personnel.