Pratiques et Techniques en Plaisance
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« mon boat a un pas d’helice trop important et il me faut de l’angle pour enfin arriver perpendiculaire au quai » « comment puis je mouiller dans l’axe de la place de quai... ? »
— le mien, avec une hélice tripales, en marche arrière, dans les 5 premiers mètres de recul tourne vers la droite d’environs 30°, puis les 5m suivants encore 10°.
Je commence la marche arrière :
— à la bonne distance du quai (dans mon cas 60m de chaîne + 10m de bateau + 10m de manœuvre courbe = 90m : considérant que la distance du cul au quai + le retard d’arrivée de l’ancre au fond - la pente de la chaîne vont s’équivaloir) ;
— et parallèle à ce quai ;
— je la commence avec l’arrière de mon bateau au niveau de l’axe repéré préalablement du mouillage du bateau que je vais avoir à dépasser lors de ma marche arrière courbe avant d’arriver au quai ;
— lorsque mon avant me parait avoir dépassé cet axe, j’ai en principe l’erre suffisante pour orienter l’arrière vers ma place au quai ( si vent significatif de travers, compenser nettement dans un sens ou l’autre) ;
— quand je suis dans l’axe qui convient (qui évitera de croiser les chaînes avec mes futurs voisins), et à distance à 70m du quai, je fais filer mon mouillage tout d’un coup en reculant à ma place à bonne allure pour tendre le mouillage et laisser moins de pouvoir au vent traversier éventuel.
« comme je suppose qu’il me faut une certaine longueur de mouillage » « me faut il faire les manœuvres d’angle, après avoir mouillé, ce qui ne me semble pas tres aisé.... Comment faites vous...,,, ?? »
— dans les ports en Grèce, la vase est souvent assez molle et par conséquent de tenue moyenne ou moins ; si le vent est prévu arrière, pas de problème.Mais si de l’avant avec du clapot ou de la houle qui rentre dans le port, j’essaye de mettre en oeuvre le maxi des 60m que j’ai à bord. Si le vent est traversier, la mise en place de pointes depuis l’étrave, si l’écartement des bateaux le permet, est très rassurant (surtout en cas d’orages prévus avec des vents de courte durée mais imprévisibles en force et direction)
— Si les bateaux sont trop rapprochés pour une pointe, je m’arrange avec les voisins immédiats pour se passer un bout entre les étraves, en installant des pointes dans la rangée là où c’est possible.
Indications supplémentaires :
Pour l’arrivée au quai, mes 2 amarres arrières sont prêtes à être passées l’une après l’autre à la bonne âme qui a vu le bateau, ou entendu le moteur, ou que j’aurai sollicitée. Pendant l’amarrage arrière, je ne m’occupe pas du mouillage, je joue avec marche avant et marche arrière, et dès qu’une amarre est passée, c’est marche avant ralenti, comme en école de voile pour la prise de pendille. Et c’est seulement lorsque les 2 amarres sont passées, marche avant toujours active, que je vais reprendre le mouillage en trop.
Une fois le bateau positionnée, je reprends la chaîne mal tendue, et surveille la tension de la chaîne la première heure, et à chaque fois qu’il y aura eu du clapot, du vent, ou des vagues dans le port ; ensuite, selon la tenue des fonds, il y a la bonne mesure de la tension - trop forte elle risque de faire labourer les fonds... Du pif et du pari. De l’observation et de l’apprentissage.
La nuit, et si j’abandonne le bateau la journée, je m’éloigne du quai, au moins en relâchant les amarres arrière (et éventuelles pointes) et si possible en reprenant le mouillage - mais si on a quitté le bateau il faut pouvoir y remonter !!! (à cet effet un bout supplémentaire au quai qui si nécessaire pourra être tracté par plusieurs hommes rameutés). Si l’orage menace, je reste à bord, et s’il me parait non négligeable, je n’hésite pas à m’éloigner de 4m du quai et m’apprête à aider au moteur.