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Pratiques et Techniques de la Plaisance

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Accueil du site > Livres > Voile latine, selon Jules Vence

Rubrique : Livres

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Voile latine, selon Jules VenceVersion imprimable de cet article Version imprimable

Publié Novembre 2017, (màj Novembre 2017) par : Collectif Salacia   

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Mots-clés secondaires: Voiles_carènes_et_gréements , Traditions_cultures

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CONSTRUCTION ET MANOEUVRE
DES
BATEAUX ET EMBARCATIONS
A
VOILURE LATINE

- 
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Construction et manoeuvre des bateaux et embarcations à voilure latine, pêche-batelage-pilotage-plaisance... par Jules Vence

Remerciements :

JULES VENCE

JPEG - 32.1 ko
crédit photo : GénéProvence

Jules Antoine Joseph Paul Vence, connu sous le nom de Jules Vence, est né le 4 mars 1839 au n° 19 de la rue du Four-Vieux, à La Ciotat, de Joseph Édouard Vence (né en 1804), constructeur de navires, et de Marie Baptistine Alexandrine Gonnet (née en 1820). Le milieu de la marine dans lequel il grandit va le guider dans le choix de ses études : c’est la profession d’ingénieur maritime qu’il exerce, d’abord aux ateliers des Messageries maritimes, où il est inspecteur, puis au Lloyd’s Register à Marseille.
Jules Vence est l’auteur d’un ouvrage lié à la marine : La Construction et la Manœuvre des bateaux et embarcations à voilure latine (éd. Challamel, Paris, 1897), médaille d’argent de l’Union du Yacht français.

On ne sait pas qui a obtenu la médaille d’or de l’union du Yacht français, mais si on en juge par la qualité de la production de Jules Vence, il devait être phénoménal, en effet : Jules Vence, à la demande de ses amis de la Société Nautique de Marseille, communique :

  • Depuis de nombreuses années, nous avions, dans un but de distraction personnelle, recueilli chez plusieurs constructeurs de bateaux en usage sur les côtes de Provence, diverses notes touchant les règles pratiques suivies par chacun pour la construction de leurs navires. En publiant ces notes, nous n’avions d’autre prétention que celle d’être utile aux ouvriers laborieux , qui pour augmenter leurs ressources, utilisent leur temps disponible à construire des bateaux. Puissent ces notes, leurs éviter des tâtonnements, et leur permettre à la fois, de faire mieux et plus vite

S’en suit un remarquable recueil traitant aussi bien des descriptions, côtes, plans, dessins, et, relatant de façon complète la façon de construire, mais aussi de d’expliquer la manœuvre et les termes locaux. Le texte bien écrit est clair et concis. En fait, on y trouve la précision d l’ingénieur et le didactisme du maître d’apprentissage. En quelque sorte, en 1897, Jules Vence, avait réussi la synthèse du manuel des Glénan et de Plaisance Pratique ;-).

Pour rester lisible, du fait du poids du PDF, cet article est scindé en deux parties, chaque une consultable dans le cadre de cet article, ou téléchargeable depuis les remarquables options numériques de la BNF...

Première Partie

  • Chapitre I
    • Bateaux provençaux, dits bateaux à éperon
      • A. bateaux de pêche
      • B. Bateaux pilotes de Marseille
      • C. Bateaux armés en plaisance
  • Chapitre II
    • Bateaux toulonnais, dits Rafiaus ou Pointus
  • Chapitre III
    • Gourses
  • Chapitre IV
    • Barquettes
  • Chapitre V
    • Bettes (bateaux plats, dits...)

Planches dans le texte

  • A. Coupe transversale de bateau à éperon, pontés et non pontés (page 17)
  • B. Proportion de l’éperon (page 22)
  • C. Division des membrures des Bettes (page 91)
  • D. Détermination de la tonture des Bettes (page 93)
  • E. Pièces composant les Bettes, coupe et plan (page 95)
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Deuxième Partie

  • Chapitre VI Notions sur la manœuvre des voiles latines
    • Sé mi counouisés pas... Mi taquès pas”
    • “Si tu ne me connais pas... ne me touche pas”
  • Chapitre VII Termes de construction et de marine, en idiome local
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10 Messages de forum

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  • 14 novembre 2017 16:50, par Négofol écrire     UP Animateur

    En fait Gallica est un véritable trésor, même si les recherches peuvent être complexes.

    Dans le même domaine, par exemple : « Caboteurs et pêcheurs de la côte de Tunisie » 1884 (15 MO)

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bp...

    Plus de nombreux traités de manœuvre, dictionnaires de marine totalement introuvables ailleurs sauf exception de quelques rééditions...

    Répondre à ce message

    • 17 novembre 2017 11:24, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

      Je vais un peu radoter (on se fait vieux) : il se trouve que j’ai une petite expérience pratique de la voile latine traditionnelle…

      Dans ma tendre jeunesse, nous habitions Béziers, ma ville natale, et passions nos vacances à Valras-Plage, alors une petite station à l’embouchure de l’Orb, avec un port non fréquentable pour les voiliers calant plus de 1.2 m. Le bateau familial était donc à Sète, à 40 km et inaccessible en semaine pour moi.
      Comme j’étais déjà intéressé par la voile, je faisais parfois le mousse en semaine avec un vieux monsieur ami de la famille, instituteur retraité à Valras-Plage et fils de pécheur. C’était lui qui avait présenté ma mère au Certificat d’Etudes Primaires en 1922…

      Il possédait encore le bateau familial, une barque de 30 pans de Montpellier (soit 7,5 m). Barque désignait localement le bateau appelé dans la littérature maritime classique « Catalane », un bateau ponté gréé d’une seule voile latine. Il y avait encore quelques barques qui péchaient, ainsi que des nacelles (bettes pour la littérature, bateau à bouchain un peu semblables à des doris, regardées de haut par les patrons de barques…).
      J’ai toujours trouvé que l’usage d’une polacre (trinquette) sur ce type de bateau n’avait guère d’intérêt car, sur les barquettes marseillaises, elle est envoyée volante et il est impossible d’étarquer correctement le guindant du fait du la finesse de l’arbre (il n’y avait pas de mât en Méditerranée, mais des arbres, le grand mât étant l’arbre de mestre) et de l’absence d’haubanage. Par ailleurs l’interaction entre voile d’avant et mestre (grand-voile) est plus complexe que sur un gréement courant du fait de la dissymétrie de la grand-voile. La polacre est donc surtout utile amha comme une espèce de gennaker aux allures du travers.

      Pour revenir à notre histoire, j’ai donc navigué pas mal d’heures sur ce bateau et beaucoup appris avant d’acheter un des premiers 470 et de passer au dériveur vers 16 ans.

      Analyse rétrospective :

      Ce type de bateau n’est pas un foudre de près, surtout par petit temps, notamment du fait d’une carène large et plate et d’un plan de dérive peu efficace avec beaucoup de surface mouillée (quille longue et peu profonde, deux quilles d’échouage pour permettre la mise au sec, encore traditionnelle dans beaucoup d’endroits de la côte à l’époque, et un grand safran plus profond que la quille). Le bateau était équipé d’un moteur Beaudouin de 6 CV à essence qui permettait d’appuyer la voile au près et de faire ainsi un cap correct…

      A noter la simplicité du bateau : l’installation électrique se limitait à deux fils et un interrupteur en porcelaine pour l’allumage du moteur qui était équipé d’une magnéto d’allumage et d’une manivelle pour démarrer… Une lampe tempête comme fanal si navigation de nuit epicétou…

      Par contre, par vent établi, le bateau se comportait remarquablement du bon plein au largue, un peu moins bien aux allures plus arrivées puisqu’on ne pouvait pas porter plus de toile. En effet la voile s’établit alors bien, surtout à la bonne main, mais ça reste acceptable à bido (la voile au vent de l’arbre) et la carène plate est très puissante dans ces conditions

      Je me souviens par jour de Narbonnais (le nom local de la Tramontane) de skippers de Requins (quillard de régate concurrent du Dragon pour les jeunes), dont il y avait une petite flotte à Valras-Plage du fait de leur tirant d’eau (1,1 m si je me souviens bien), en train de manger leur casquette en se faisant remonter allègrement par le vieux machin avec sa voile rapiécée. Il faut dire que mon mentor avait gréé son antenne à tribord pour être à la bonne main dans ces circonstances et que ça l’amusait beaucoup…

      Par contre la réduction de voilure est peu pratique : il faut amener la voile, la prise de ris se faisant par le haut en ramassant la toile sur l’antenne, qui est plus longue que le bateau. Les puristes raccourcissent l’antenne en débridant les surliures, mais je n’ai jamais vu personne le faire.
      Vence, qui décrit remarquablement la manœuvre de ce type de bateau, appelle la méthode que nous utilisions prendre un ris forcé (en fait c’est assez similaire à la prise de ris sur une voile bômée classique, mais on le fait aux deux bouts de l’antenne : bosses de ris et ligatures des garcettes sur l’antenne)..

      Par contre on raccourcissait l’antenne après l’équinoxe quand on enverguait la voile plus petite pour l’hiver (le trinquet), ou plutôt l’automne, les bateaux étant tirés à terre pour l’hiver…

      C’était au temps de la Marine en Bois, avant l’uniformisation des bateaux et des gréements…

      Je n’ai découvert le remarquable livre de Vence qu’il y a une vingtaine d’années…

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      • 17 novembre 2017 11:36, par yoruk écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

        Alors, là, nous n’avons pas d’étoile ou de « j’aime » à distribuer sur PTP.... mais, là, ça mériterait... Merci

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        • 17 novembre 2017 12:53, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

          Je qu’on peut rajouter, c’est que cette manœuvre, comme sur beaucoup de vieux gréements est assez physique : hisser la voile revient à hisser l’antenne (deux bouts de bois plein totalisant plus d’une dizaine de mètres de long avec la croisure) et une voile en bon vieux coton de l’ordre de 25 m2, soit une masse de l’ordre de 50 kg pour un assez petit bateau...
          Même avec une guinderesse (palan de drisse fixe) à quatre ou six brins, c’est assez dur compte-tenu des frottements (pas de poulies à roulement !) et on se retrouve avec une cinquantaine de mètres de drisse à lover.... et tout à refaire si prise de ris.
          Sue cette taille de bateau, pas de winch bien sûr. Sur les plus gros (tartanes) il y avait des cabestans, mais la masse à hisser frisait la tonne...

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          • 17 novembre 2017 13:19, par yoruk écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

            Passé le moment d’émotion....

            « les bateaux étant tirés à terre pour l’hiver… et quille longue et peu profonde, deux quilles d’échouage »

            Je me suis toujours interrogé, pour la Méditerranée, sur les techniques de protection à terre par gros temps. C’est vrai pour pratiquement toutes les côtes de Crète, ce qui n’a pas empêché l’expansionnisme minoen, et ce qui l’a probablement protégé des invasions, jusqu’à la victoire mycénienne, peut être permise par la destruction de la marine minoenne, tirée à terre, lors du tsunami provoqué par l’éruption de Santorin. Maîtres des plages, ils pouvaient se passer de défenses à terre (Knossos n’avait aucune défense militaire)
            On retrouve aujourd’hui les même techniques de protection sur les côtes sud de la botte italienne, ne bénéficiant de pratiquement aucune anse naturelle « tout temps ». Le castella doit être l’exception, mains c’est tout petit... Et les barques de pêche sont tirées à terre
            Et je me dis qu’au titre de l’efficacité des plan de carène à la voile, notre production maritime contemporaine sacrifie un moyen de pouvoir se mettre au sec et en sécurité facile à mettre en oeuvre

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            • 17 novembre 2017 16:16, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

              Ce n’est pas réservé à la Méditerranée : sans parler des plages du Nord, le port de Guétary entre Saint Jean de Luz et Biarritz a toujours été une pente dallée, comme on le voit sur ces photos de 1900 et contemporaine. On a retrouvé derrière les maisons à gauche de la photo de 1900 les vestiges d’une importante fabrique de garum (sauce de poissons fermentés) datant de l’époque gallo-romaine : ça n’a pas du beaucoup changer en 1 800 ans.. sauf l’électrification des cabestans... les bateaux du coin on aussi une bande molle renforcée et deux quilles d’échouage comme les bateaux méditerranéens...

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              • 17 novembre 2017 16:26, par Négofol écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

                Et le célèbre port baleinier de Biarritz est une simple plage abritée derrière un promontoire (l’Atalaye, où une tour de guet permettait de détecter le passage des baleines) qui est devenue la plage du Port-Vieux...
                On y tirait les trainières (baleinières) à terre, en l’absence de tout port abrité.

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        • 20 novembre 2017 17:10, par gaelant écrire     UP     Ce message répond à ...  image

          C’est vrai que la fonction manque car vu la qualité du partage on aurait envie de liker et de partager :-)

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  • 19 novembre 2017 15:37, par Négofol écrire     UP Animateur

    Suite à une question, quelques réflexions complémentaires sur la réduction de voilure, que j’ai pu faire rétrospectivement suite à cette expérience : la voile latine traditionnelle se comporte en fait assez différemment des gréements actuels.

    En effet, la partie basse de l’antenne (le quart) est assez rigide. Sa position dans l’espace est bien définie : l’extrémité basse est maintenue par le palan d’avant et l’orse-poupe et le point de drisse est appliqué contre le mât par la drosse qui est souquée. La partie supérieure (la penne) est par contre souple et libre.

    Dans une survente, la penne va se cintrer et ainsi aplatir puis déventer la partie supérieure de la voile, ce qui soulage le bateau.

    C’est en fait exactement le comportement d’un mât de planche à voile et proche de ce qu’on obtenait en dériveur en jouant sur le cintrage du mât.

    Ceci permet de négocier une survente temporaire en jouant sur ce phénomène et en choquant un peu l’écoute.

    De plus, les anciens maître-voiliers qui maîtrisaient ce type de voile avaient développé un tracé particulier de la bande de ris : au lieu, comme sur une voile classique d’être parallèle à l’antenne, la bande de ris était triangulaire, étroite à la base et beaucoup plus large en haut, ce qui permettait de limiter la remontée de la voile qui aurait été inévitable du fait de la forme du plan de voilure. Ce phénomène aggraverait le fait que la bordure des voiles traditionnelles était échancrée au milieu pour laisser plus de place sous la voile si on utilisait les avirons en même temps. Avec ce tracé, l’ensemble de la voilure est abaissé par diminution de l’angle d’apiquage de l’antenne. J’avais même remarqué que sur la voile que nous utilisions, le maître-voiler avait tracé une ligne de garcettes subtilement courbe qui corrigeait le cintrage de la penne et aplatissait ainsi la voile…

    Plutôt futés, les anciens….

    Je reviendrai plus loin sur la marche à l’aviron.

    Pour terminer sur la prise de ris, les voiles que j’ai vues avaient une seule bande de ris (mais des gravures d’époque de bateaux plus gros montrent plusieurs bandes de ris). S’il fallait réduire encore, il était préférable de remplacer la mestre par un trinquet plus petit. On m’a raconté que, à l’époque de la voile reine, certains bateaux emmenaient de plus une autre voile de taille encore plus réduite.

    Cette opération est assez simple et sûre : la voile est amenée et l’antenne se place naturellement en biais, le bas du quart à bâbord de l’étrave (si la voile est envoyée à tribord), le point de drisse contre le mât et la penne vient se poser dans une fourche qui s’emboîte dans le plat-bord à tribord arrière. L’antenne ainsi fixée donne un point d’appui sécurisant à l’équipage pendant la manœuvre, sur un bateau qui en était totalement dépourvu (ni haubans ni filières). Pour remplacer la voile, il suffit de larguer les bosses haute et basse et les garcettes, puis d’enverguer la nouvelle voile. Pas beaucoup plus difficile que de remplacer un foc.

    Il faut d’ailleurs noter que ce type de bateau, large et plat, peu lesté (15-20 % ?) à l’intérieur et muni de quilles faisant fonction de quilles de roulis et d’un mât très court et léger avait des mouvements voile amenée beaucoup plus doux que les voiliers de plaisance actuels avec leur lest profond et l’inertie importante de leur haute mature.

    La manœuvre était en fait assez rare dans mon expérience : les marins-pêcheurs qui pratiquaient exclusivement la pêche côtière à quelques milles du port, savaient prévoir le temps et préparaient la voilure adéquate avant leur sortie (ou restaient au bistrot à jouer à la manille si les prévisions étaient mauvaises). Il faut noter de plus que les quelques pêcheurs survivants utilisaient pas mal leur moteur et se limitaient souvent au seul trinquet, suffisant pour la pêche à la traîne qui était le seul moment de navigation à la voile seule. Les bateaux plus gros pratiquant des pêches plus ambitieuses étaient déjà totalement passés au moteur à cette époque dans mon coin (1960-62). Notre bateau était l’un des deux armés en pêche-promenade et qui pratiquaient encore la navigation « à l’ancienne ». En réfléchissant, je viens de réaliser que le vieux monsieur qui m’apprenait tout ça était plus jeune que moi aujourd’hui…

    Pour finir dans la nostalgie, les bateaux utilisaient traditionnellement des avirons pour se déhaler.

    Une barque de la taille envisagée aurait utilisé deux paires d’avirons, mais il n’y en avait qu’une à bord après l’arrivée du moteur.

    Ces avirons étaient d’un modèle inhabituel pour des plaisanciers du Ponant : construits sur le modèle des avirons de galère, ils étaient très longs (environ 5 m) et construits avec un manche très gros à l’intérieur (carré, environ 15 cm x 15 cm). Ceci équilibrait à peu près les avirons au niveau du tolet (erseau et tolet seulement, jamais vu de dame de nage), ce qui les rendait maniables malgré leur taille. Ceci avait l’avantage supplémentaire de ne pas risquer de perdre les avirons qui ne pouvaient pas se dépasser de l’erseau si on devait les lâcher.

    La nage à l’aviron se pratiquait debout, en ouvrant les panneaux centraux et les jambes dans la cale. Lors des manœuvres de port, on nageait d’ailleurs face à l’avant, solution largement utilisée d’ailleurs en Méditerranée et Adriatique. J’ai essayé quelques fois par curiosité et ça marche pas mal…

    Dernier point pour se différencier des Bretons : personne n’avait jamais entendu parler de godille….

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    • 19 novembre 2017 16:44, par yoruk écrire     UP     Ce message répond à ... Animateur

      Ha... merci Francis... vraiment.
      Concernant la godille, je crois que le problème vient surtout de l’état courant de la mer en Méditerranée et de ses lames courtes et cassantes. Pour bien godiller, il faut pouvoir conserver de l’aire. Sinon, comment imaginer que les patrons des barques méditerranéennes puissent se passer de l’allure superbe du godilleur, debout à l’arrière de sa barque nageant d’une main, l’autre dans la poche... comme ça... l’air de rien... le maître des flots...

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