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Accueil du site > Littérature maritime > Les Beligoudins - aventures du capitaine Kerdubon > Les beligoudins - Qu’elles étaient vertes les forêts - 1986 chap 11

Rubrique : Les Beligoudins - aventures du capitaine Kerdubon

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Les beligoudins - Qu’elles étaient vertes les forêts - 1986 chap 11Version imprimable de cet article Version imprimable

Publié Juin 2019, (màj Juin 2019) par : Collectif Salacia   

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Mots-clés secondaires: Traditions_cultures

NDLR : merci à “Kerdubon” capitaine, marin, conteur et explorateur...

Vers la table des chapitres

chap 11 - Qu’elles étaient vertes les forêts 1986


Arrivés à l’aéroport d’Izmir, nous avons rejoint Marmaris par le bus long courrier habituel. C’était la révolution dans les chantiers maritimes du fond de la baie qui employaient deux à trois cent ouvriers.
Depuis des siècles qu’ils construisaient des caïques superbes et autres embarcations, l’indignation était grande de se voir expulsés par les pourris du gouvernement achetés par la banque qui construisait des marinas un peu partout. C’était bien parti pour une reprise de la tradition orientale ancienne du... bakchich... quelque chose de grave était en train de changer l’instauration de l’honnêteté imposée par les militaires... même si comme moi, on n’a jamais aimé leur musique !
Le « Beligou » fut mis à l’eau, et au mouillage devant le quai de la ville fut réarmé pour son été !
J’estimai, qu’il était grand temps de jouir des derniers moments du bon temps et des belles choses qui seraient dégradées fatalement. Pour me donner raison, les promoteurs bien soutenus par les banques, avaient pris leurs allumettes en main et déjà, un pan de montagne le long de la côte était en train de se consumer dans l’indifférence apparente des commerçants imaginant les futurs clapiers avec leurs touristes venant acheter leurs produits !... Je n’ai pas demandé l’avis des ours... hôtes de ces bois !

De Marmaris en règle

  • On aimerait faire un tour sur ton bateau !... téléphonèrent mes ex-loueurs.
    • OK... cette fois vous êtes invités ! (Je n’avais plus de besoin urgent d’argent !)
  • Pouvons nous amener un ami avec nous ?
    • OK !
      Ils arrivèrent à six pour une quinzaine de jours ! Trois garçons, forts comme des Turcs, de véritables bœufs et trois filles... un peu trop « libérées » comme on disait de ce genre de cocottes à l’époque !... D’un coup le voilier parut bien petit !Heureusement, le chien n’était pas venu avec nous, par avion ce n’était guère facile.
      Les sacs à peine posés, pour se rafraîchir, l’équipe passa à la douche ! Malgré ma consigne répétée, les 200 litres du réservoir furent vidés ! Avec le zodiac, les garçons munis de bidons de 20 litres allèrent à la pompe du quai et la corvée leur fit comprendre qu’à bord, chaque goutte d’eau douce était précieuse. Dorénavant, la douchette sous pression sise contre le balcon arrière sera utilisée.
      Le transit-log acquis (avec bakchich … pour le chef !), les lampions du 14 juillet éteints, on vira l’ancre pour appareiller. Je ne manquais pas de main-d’œuvre ce qui était une bonne compensation à l’invasion. Les voiles furent hissées, mon ex-loueur et son amie devenue sa « fiancée » connaissaient le bateau et ses particularités.
      Meltem force 6, toute la toile en place, l’oiseau béligou vola sur les eaux, doublant effrontément les superbes Jeanneau et Bénéteau en plastique. Forts légers, ces jolis voiliers devaient prendre force ris... c’était bien humiliants pour leurs skippers mais nous amusa beaucoup ! La traversée vers Rhodes se fit en un temps record !
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A Rhodes, en règle
Le port de l’île Grecque comme d’habitude en cette saison estivale, était fort encombré et la ville remplie de touristes. « La mouette » qui avait maintenant un petit frère l’ « Agios Nikolaos » appareillant nous laissa sa place. .
Mes nouveaux visiteurs furent comme d’habitude « raaaavis » par la ville. J’acquis un transit-log, nous étions désormais en règle d’un côté et de l’autre, les eaux bleues de la région nous étaient à nouveau offertes.

Golfe de Fethiye
Le Meltem était encore très fort pour aller jusqu’aux calanques et criques de la baie de Fehtiyé. On y déboula vent arrière, faisant voler l’écume des vagues traversées par l’étrave. L’un des passagers ne quitta pas son poste d’abandon, vomissant tripes et boyaux. Peu tenace, il fit le plus souvent, les longues traversées suivantes… en autobus, c’était mieux pour tous.
L’équipage passa quatre jours à se détendre dans les criques ceintes de vertes forêts de Kuizilkuyruk et Sarsala. J’ai constaté un gros afflux de yachts et caïques par rapport à l’année précédente. Chaque caïque turc en dégueulasse qu’il était, débarquait une dizaine de passagers pour un pique-nique sous les grands sapins. Presque à chaque fois, ils laissait son feu allumé en appareillant, ce qui était dramatique, ainsi qu’un monceau d’ordures et plastiques épars… ce qui n’était guère mieux.
Mes bœufs excellents plongeurs, assurèrent le poisson. Un soir la bande se régala avec une raie et des perroquets aussi bons que ceux du Pacifique, même s’ils étaient de couleur plus terne. Evidemment, il fallut aller faire de l’eau au port de plaisance de Fehtiyé débordant de yachts, avant de poursuivre notre route vers l’Est. Cependant, maintenant, tout le monde un peu plus discipliné utilisait la douchette sous pression, laquelle ne dépensait que un à deux litres d’eau au grand maximum par client.

Il y eut après une escale rapide à Caracoeren, où cette année il y avait trois autres collègues au mouillage. Ölü Deniz, la magnifique baie bleue turquoise protégée par une presqu’île arborée, venait maintenant d’être interdite aux plaisanciers… pour cause de pollution, même si les hôtels y déversaient directement par milliers de litres… leurs eaux usées.

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Seul mouillage possible... Oludeniz, interdit, est à bâbord

Kalkan
A Kalkan, le quai flambant neuf nous permit d’y mettre le tableau du voilier après avoir mouillé loin devant. Il y avait même un robinet sur ce quai. La corvée d’eau commença pour les garçons, tandis que les demoiselles prirent leur douchette sur le planchon, à cinquante centimètres du nez des curieux Turcs qui s’agglutinaient de plus en plus nombreux, imaginant peut-être qu’elles… s’offraient tout bonnement.

  • Joachim…quelque chose est anormal… montes donc voir !... M’extirpant de la cabine, je déboulai dans le cockpit pour m’écrier :
    • Nom d’un chien !... êtes vous devenues folles !... Rentrez immédiatement à l’intérieur, vous allez créer une émeute !
  • Quoi ?... minauda celle qui se croyait la plus belle…on ne peut plus prendre sa douche les seins à l’air ?... Sont-ils si arriérés ?... Ce que tu es rétro !...

Les badauds d’origine paysanne, demeurant à des centaines de kilomètres d’une grande ville, voilant leurs femmes et leurs filles, n’ayant rien connu d’autre que les charmes de leurs épouses ou à la rigueur ceux d’une biquette… furent déçus, il est certain que l’histoire aurait pu mal finir pour tous... lorsqu’on déchaîne les instincts primitifs, jusqu’où cela peut-il aller ?

Xanthos
L’équipage voulant sa ration de « vieilles pierres », nous sommes allés mouiller à l’embouchure de la rivière de Xantos et il put visiter à son aise les ruines Hellénistiques Lyciennes et Romaines de l’ex Capitale de la Lycie : Xantos, avec son acropole, le théâtre dominé par le pilier monolithique des Harpyies, l’agora, temples, etc… Ici comme ailleurs, le British Muséum et d’autres… avaient emporté les plus belles frises, cependant il en restait une magnifique et surprenante collection ornant les monuments. Note [1]

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Letoon et Patara
A quelques kilomètres, le chemin sous la cagna valant le déplacement, il y avait le site du Letöon consacré à Léto et ses enfants Artemis et Apollon, ainsi qu’aux nymphes. Temples, théâtre, bassins et fontaines... silence et beauté ! Patara, le Port de la Lycie maintenant ensablé et caché derrière des dunes élevées fut notre dernier site visité. Nous passions ici après... l’oracle d’Apollon, l’empereur Hadrien, Saint Paul, Strabon et autres visiteurs ! Saint Nicolas y naquit paraît-il.

Megistri
A Megistri, autrement dit Castellorizzo, Yorgos fut surpris de voir tant de monde à bord. « Ce sont mes nièces et leurs fiancés ! »... affirmais-je en riant. Je fus pris à la lettre. Le matin suivant, Yorgos arriva affolé et scandalisé. Se voulant discret, il m’avertit en aparté qu’une des nièces échappant sans doute à la surveillance vigilante du tonton et de la tata, avait passé la nuit à l’hôtel… avec son fiancé !

  • Les mœurs ont changé en France… c’est maintenant normal !... Je ne suis pas gardien du pucelage de mes nièces !... Elles peuvent essayer d’abord… pour voir si... çà marche !

Les choses changent vite. Des commerces s’étaient établis y compris des cafés-restaurant qui étalaient chaises et tables sur le quai. Mon planchon était posé entre entre les tables et les chaises d’un glacier. Il débouchait pile devant son comptoir. Le quai étant peu large à cet endroit.
L’île était donc un peu plus animée. On parlait même de bâtir un aéroport…évidemment... stratégique… en raison de la proximité de l’ennemi ancestral Turc, en fait pour faire accourir les touristes.
Il y avait surtout afflux de plaisanciers, par rapport aux quais du front de mer occupés par nous seuls l’an passé… En général entre Grèce et Turquie, les loueurs de bateaux se faisaient de plus nombreux avec un succès croissant. Les amateurs qui avaient loué pour la descente du Pirée à Rhodes… étaient heureux, les ignorants qui devaient remonter du Sud vers Athènes… comprenaient leur douleur lorsque le Meltem devient parfois dément.

Evidemment tout le village était déjà au courant de l’escapade à l’hôtel d’un de mes couples passagers et du coup, le glacier sentant que tout était possible, minauda en conséquence. Il offrit moult glaces aux dames du « Beligou ». Les gamines ne manquaient pas d’en rajouter pour l’aguicher. Il faut dire que bien sûr, la douchette du soir de ces dames, même si elles portaient les deux pièces de leur maillot, remplissait les tables et chaises de consommateurs de glaces en cornets ou en coupe... bien que ce soit habituellement l’heure sacrée de l’ouzo pour les Grecs.
Selon mon habitude, J’ai appareillé dès le lever du soleil. pour arriver tranquillement à l’escale suivante, avant la grosse chaleur de midi. J’étais le captain à la barre et Madame matelot alla au guindeau pour virer la chaîne.

  • Vire la chaîne !
    • Elle est coincée sous celle de nos voisins !
  • Merdum petit bonum !... et me penchant à l’intérieur par la descente, j’hurlai pour être entendu malgré le vrombissement du moteur … Deboutte là-dedans !... Branle-bas !... faut décoincer la chaîne !

Evidemment, les deux imbéciles arrivés la veille au soir… comme des lève-tard, avaient mouillé sur ma très longue chaîne pour mettre leur cul de chaque côté du mien… alors qu’il y avait 200 mètres de quai disponible et vide autour !
Mes lascars étaient de très bons en apnée. Les yeux encore pisseux de sommeil, ils émergèrent des entrailles béligoudiennes et après avoir ajusté leurs lunettes et chaussé leurs palmes, d’un même mouvement, plongèrent dans les eaux… fraîches.
L’un fit signe que l’ancre et sa chaîne étaient claires… l’autre s’approcha du cockpit et se hissant le long de la coque, balança sur le banc une poterie recouverte de concrétions. Elle roula, tomba sur le caillebotis et… se brisa en plusieurs morceaux. Apparut alors un magnifique cratère Romain en bronze. Il était signé par celui qui l’avait fondu il y a quelques siècles
Lors d’une escale suivante, il fut remis à l’instituteur reconnaissant de Kastellorizo, qui avait érigé un petit musée local avec les pêches miraculeuses, dans la baie ou sur terre, notamment une épave remplie de vaisselle byzantine. Par la même occasion il eut droit à une lampe à huile intacte ramassée en Turquie en se demandant laquelle des deux reliques du passé était la plus ancienne. Il n’était pas question de garder ce... trésor !

Remontée au vent vers Rhodes

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Le mois de Juillet tirait à sa fin. Après une escale de ravitaillement en eau et carburant à Kas il fallut remonter vers le nord. Le passage des sept Caps amena quelques malaises maldemerdeux chez mes passagers, mais rien de bien grave. note [2]
En arrivant à Fehtyié, après avoir été nargués par quelques gros espadons, le rapalla de Bertrand captura un magnifique thon rouge de quinze kilos. Lorsqu’on fut cul à quai, les badauds des yachts voisins arrivèrent pour contempler la capture, et chacun donna sa recette tandis que la bête était étripée, vidée et nettoyée.
N’écoutant que mes propres conseils intimes, une partie de la bête fut cuite dans le citron vert à la manière des tahitiens. Il manqua l’assaisonnement au lait de coco, mais la vinaigrette à la moutarde et bien aillée… en fit un régal pour tout l’équipage. Il en resta beaucoup pour être poêlé puis finir en ragoût les jours suivants. Le frigo fut rempli, c’était comme l’annexe d’une poissonnerie !.
Après de courtes escales pour la nuit dans les baies d’Elkincik et de Ylancik, le Béligou retrouva Marmaris pour les derniers achats de Turqueries… tel les faux « Lacoste », puis l’équipe débarqua à Rhodes.

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Route vers Marmaris
La croisière estivale était loin d’être terminée, j’allais redescendre toute la côte turque pour laisser le « Béligou » en hivernage dans la marina de Kemer non loin d’Antalya.
Les amis de la Mouette étrennaient leur second voilier pour clients charters… un caïque grée en côtre franc baptisé « Agios Nikolaos ». Nous sommes allés de concert en baie Byzantine pique-niquer avec eux et leurs clients. La fête se termina tard dans la nuit Nous sommes ensuite allés à Marmaris pour acquérir un nouveau transit-log. Evidemment à Marmaris, on retrouva des amis que le Mois d’Août avait ramené sur leurs voiliers... ce fut la fête !
Pour éviter la foire nocturne du quai où la foule touristique allait dans les nombreux restaurants, nous étions au mouillage.
Tous les soirs, la surpopulation des nouveaux immeubles et hôtels, non prévue par les autorités, créait une telle surcharge de consommation électrique… que c’était le black complet jusqu’à deux heures du matin. Les étalages des poissons et autres mets sur les bancs de glace à la porte des restaurants, chaque soir tournaient de l’œil dans l’eau de fonte… gare à la tourista !

Retour au sud

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Le 12 août, nous avons repris la direction du sud-est avec une escale à Ekinçik avant d’arriver dans la crique double (Kizilkuyruk) à l’entrée du golfe de Fethiyé.
Une plaie estivale s’abattait alors sur la population des plaisanciers de plus en plus nombreux. La région de Fehtyié et du Sud de la Turquie en général était envahie par les guêpes ! Elles venaient de la montagne assoiffées, affamées et se jetaient parfois en s’agglutinant, sur les détritus, les fruits, la viande et surtout le poisson. Si l’on se baignait, il fallait faire très attention en émergeant la tête, elles arrivaient en folie.
Comme les Turcs bien habitués à ce phénomène probablement annuel... quoique nous n’en ayons rien vu l’année précédente, on acheta, une… cage à guêpe. Ce piège simpliste était efficace. Les guêpes laissaient le peuple tranquille en pénétrant par un petit sas dans une cage de bois et treillis, un peu comme nos garde-manger de jadis, pour s’amasser sur un morceau de poisson. Lorsque que la cage était à saturation, on la plongeait dans la mer... et on la remontait en laissant les cadavres des grosses guêpes aux poissons qui ne crachaient pas dessus.
Après encore quelques baies nouvelles, ( Goçek, Kujik, Bonyuz) mais toujours aussi jolies, on quitta le golfe pour karakoren.

Retour sur Megistri
Descente directe vent arrière sur Mégistri. Yorgos fut surpris, et le glacier déçu en ne voyant plus les nièces me dit :

  • Il manque quelque chose dans le décor de Castellorizo !
    • J’en avais marre, je les ai jetées aux requins… avec leur jules !... Personne ne voulut me croire et la retzina continua d’être bien fraîche au « Petit Paris ».
      A partir de Kékova, il n’y eut plus beaucoup de yachts rencontrés, c’est déjà bien loin d’Athènes pour les loueurs de bateaux. On retrouva Feniké.

Finike

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Les eaux turquoises en ce lieu sont devenues… phéniquées, c’est à dire domptées, aseptisées, stérilisées bref… imbuvables avec une grosse marina qui protège des sauvages coups de vent descendant brutalement du mont Taurus dominant la région de ses trois mille mètres.
Les pêcheurs du banc des menteux qui existait sur le quai longeant le village me reconnurent et n’hésitèrent pas à entamer des palabres. Un gamin les ravitaillait régulièrement en çai (thé) dans des petits verres forts sucrés et ils m’en offraient. Ils avaient espéré une amélioration de leur port de pêche, ils eurent... la marina « On s’est fait avoir !  »... me dit l’un d’eux qui s’était fait ...niquer ! Comme d’habitude entre exotes découvrant l’autre, les questions « d’ où-viens-tu ?… que fais-tu ?… comment est ta maison ?  »… etc… avec leurs réponses, faisaient qu’ils connaissaient bien des choses sur moi, y compris mon métier de marin, l’imagination suppléait au non dit. Je n’avais surtout pas révélé que j’étais Capitaine… Quant à Madame… en bons pratiquants de leur religion… ils n’auraient pas adressé la parole à une femme. J’étais donc simple mathurin… comme ils avaient été.
Un jour, un jeune pêcheur, détonnant parmi ces vieux, vint s’aligner sur le banc comme un goéland à côté des autres sur une jetée. Manifestement les types plus ou moins retraités… si une retraite existait… n’appréciaient pas sa présence. Me voyant débarquer de mon zodiac, le jeune attendit impoliment ma présence pour demander aux autres : « Quel est ce touriste ?  »… L’un des vieux crachant un mégot au delà jusque dans les eaux du port lui répondit :
-* C’est un ferblantier !… Il a une usine qui fabrique des médailles pour les décorations décernées par son gouvernement !… Quand son pays sera aussi riche que l’Allemagne, les médailles seront en cuivre et il sera chômeur !

Kemer

Des grains et des orages assez violents nous tombèrent sur le râble. Cela n’empêcha pas un beau mouillage en baie Cavus avant d’entrer dans la marina de Kemer le 4 septembre. Le désarmement du « Béligou » qui avait pris sa place pour hiverner commença

Antalya
Les dolmuches, ces minibus toujours surchargés, nous emportèrent visiter Antalya. C’était une ville qu’on aima.

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Un truc cependant suscita notre étonnement : A l’un des carrefours de la ville, un flic, lequel n’est pas forcément plus intelligent que le moins évolué des feux rouges, réglait la circulation à coups de sifflet et de gestes du bâton blanc. A ses côtés, un gamin d’une dizaine d’années, vêtu comme papa en agent de police… imitait tous ses gestes… comme quoi il n’y a rien de tel que l’apprentissage… sur le tas, et l’héritage de la fonction, de père en fils !

  • Le père le fils... manque le Saint Esprit !

On prit place dans le bus pour Izmir. Après une nuit dans un hôtel assez cradingue, c’était la mi-Septembre… l’avion nous ramena au pays



Kerdubon


[1] ndlr : il y a peut être une explication à la relative préservation du site Xanthos, l’école d’archéologie française a tout misé sur Xanthos. C’est le seul site français en Turquie

[2] ndlr : remonter au vent par les 7 caps voir : http://www.plaisance-pratique.com/T...

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